Project Mémoire

Jack Robert Coghill

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Jack Coghill
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Plan du trajet pris par le dernier convoie en direction de l’est (lent) escorté de St John’s, Newfoundland à Londonderry, Irlande du Nord par le HMCS <i>Peterborough </i>(Navire de Sa Majesté) en mai 1945. A son retour, le <i>Peterborough </i>emprunta le chemin le plus direct de l’Escorte C6.
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5 Shillings bermudiens que Jack Coghill se procura ce billet lorsque le HMCS <i>Peterborough </i>(Navire de Sa Majesté) visita l’île en 1943.
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L’équipage du HMCS <i>Peterborough </i>(Navire de Sa Majesté), corvette de la Marine Royale Canadienne sur laquelle Jack Coghill (tout à gauche de la 3<sup>ème</sup> rangée du haut, prêt de la 4<sup>ème</sup> bouche de canon) a servi en tant que télégraphiste de 1943 à 1945.
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En décembre 1944, Jack Coghill, télégraphiste sur le HMCS <i>Peterborough </i>(Navire de Sa Majesté) écrivit au Père-Noël (à l’attention de la Poste de la flotte, St John’s, Newfoundland) demandant 125 livres the la plus charmante des femmes vivantes. « La Marine Royale Canadienne saisit la lettre – qui arriva avant que le convoi de Coghill n’atteigne St John’s – et lorsque Coghill arriva au port début janvier 1945, la Marine délivra Wren Beth Prindiville. Sur la photo, Coghill est en haut de la planche d’embarquement et reçoit un sac rempli de lettre d’encouragement. »
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Une BD du temps de la guerre. Il est possible qu’un ou deux matelots se soient senti menacés par du personnel de service féminin.
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Si vous arrivez à vous représenter, 70 à 80 bateaux avançant en formation, l’un derrière l’autre, et avec une épaisseur de cinq à six navires.
Le navire précis sur lequel j’étais c’était le NCSM Peterborough. Une corvette (un vaisseau d’escorte de convoi) comme le Peterborough, notre vitesse maximum avec toutes les hélices en marche et ainsi de suite, on pouvait faire du 15 nœuds, 16, mais c’était tout, ça dépendait des conditions en mer. D’après ça, on faisait notre travail d’escorte, mais le convoi lui avançait en zigzag pour faire en sorte que les meutes de sous-marins allemands (technique d’attaque massive) ne puissent pas s’insérer dans ce grand bloc de 50 à 70 ou 80 bateaux dans le convoi. Et ils étaient remplis à bloc, comme vous pouvez l’imaginer, quand ils allaient vers l’Est. Ils étaient toujours remplis à bloc et ils ne pouvaient pas avancer très vite eux non plus. Mais ils progressaient sans aucun doute, mais ça nous prenait environ trois semaines, trois semaines et demies entre le moment où on quittait St John à Terre-Neuve et le moment où on arrivait à Derry (Irlande du Nord). On faisait notre escorte, en zigzagant sur les bords du convoi, à bâbord. Il y avait une autre corvette de l’autre côté du convoi lui-même. Si vous arrivez à vous représenter, 70 à 80 bateaux avançant en formation, l’un derrière l’autre, et avec une épaisseur de cinq à six navires. Et il y avait quelque chose comme cinq milles nautiques ou même davantage, d’un bout à l’autre du convoi. Je dirais que la meilleure arme à notre disposition c’était d’essayer de confondre l’ennemi et l’empêcher de savoir exactement dans quelle direction on se dirigeait, en zigzagant en permanence. On était en contact permanent avec soit le poste de transmissions d’Halifax, ou de Greenock (Écosse), tout dépendait de notre transfert d’un côté de l’océan à l’autre. Je veux dire, en particulier, de Terre-Neuve à Londonderry en Irlande. Mais il y a une zone à mi chemin dans l’Atlantique Nord où en fait, les transmissions qu’on recevait tout le temps, et il faut bien voir que 90 pour cent d’entre elles étaient, en fait, des messages codés. On ne savait jamais lesquels étaient pour nous dans la transmission régulière de toutes ces informations qui passaient constamment par les transmissions, tout au moins sur la radio. Je devais copier tous les messages qu’on avait, complètement, et je les passais au codeur qui était assis à côté de moi dans la cabine radio. Il déchiffrait l’en-tête ou l’intitulé de qui était le destinataire du message, quel navire ou navires sont censés donner suite à ce message en particulier. Et d’après ça, si ce n’était pas pour nous, c’est à dire notre groupe d’escorte, dont le numéro était C6 au fait, c’était notre groupe d’escorte. Et si ce n’était pas pour le C6, alors le codeur le mettait dans un panier et à la fin du quart, il fallait que je détruise tous ces messages qu’on n’avait pas fait passer sur le pont. J’étais très fier de, je crois que j’ai commencé la conversation en disant que je donne aux cadets de la marine (royale canadienne) tout le crédit pour m’avoir pris dans leurs rangs plutôt que dans l’un des autres services. Et je pense que ça formait le caractère et nous avons certainement, comme je l’ai mentionné tout à l’heure, on mettait autant d’énergie à travailler qu’à s’amuser.