Project Mémoire

Jacqueline Yas Boucher

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Van Dyck, Montreal
Van Dyck, Montreal
Jacqueline Boucher et Max Yas posent pour un portrait formel à Montréal, Québec, 1944.
Van Dyck, Montreal
Jacqueline Yas
Jacqueline Yas
Jacqueline Boucher et Max Yas posant ensemble en uniforme, 1943.
Jacqueline Yas
Ils venaient à moi. L’armée les avait acceptés et c’était à moi de choisir et décider s’ils étaient capables de venir.

Quand on recrutait des hommes, on essayait d’avoir des hommes de l’armée et les faire passer de l’armée à l’aviation pour leur service. Quand je me suis enrôlée, j’étais à Banff, j’avais passé mon hiver à Banff [Alberta]. Il fallait être sérieux. Les gens venaient. Ils étaient conscrits, vous savez. Les hommes de 18-19 ans étaient obligés de passer, à moins d’avoir un certificat du médecin. Ils ne pouvaient pas dire, « qu’ils viennent me chercher à la maison ». On ne faisait pas ça. Ils pouvaient faire de la prison. Ça, tout le monde le savait. Il y en avait qui essayait.

On était assis au bureau comme moi. « Qu’est ce que vous faites ? Qu’est ce que vous avez fait ? Qu’est ce que vous voulez ? Parlez-vous anglais? Parlez-vous français? Parlez-vous une autre langue?» Je donnais des entrevues comme vous le faites. Et puis où demeurez vous, où demeure votre famille, quoi…

J’avais cette liste et leurs noms et je leur disais qu’on allait les rappeler. Je donnais ça à mon officier et l’officier regardait ça. Ils venaient à moi. L’armée les avait acceptés et c’était à moi de choisir et décider s’ils étaient capables de venir [joindre les rangs de l’aviation].

Ils disaient: l’aviation ? Bien oui, l’aviation. Vous allez être entraîné et préparé. Je ne vous mettrai pas dans un avion demain et [vous demander de le piloter]. Vous aurez l’entraînement nécessaire et sinon, vous pouvez rester dans le garage et nettoyer les avions.