Project Mémoire

Jacques Chouinard

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Jacques Chouinard
Jacques Chouinard
Championnat de boxe de l'armée britannique en Allemagne, 1954.
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Visite à Casa Berardi, Italie, avec les membres du Royal 22e Régiment, 1981.
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Officier responsable des sports du Royal 22e Régiment, 2e Bataillon, Allemagne, 1954.
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Trois officiers du Royal 22e Régiment (Major André Langlais, Major Bill Wells, Lt Jacques Chouinard) et un policier local, à Gambatesa, Italie, octobre 1943.
Jacques Chouinard
Ce qui est arrivé, en fait, c’est que les communications que nous avions étaient un peu primaires et le tout s’est tourné un peu en désastre parce qu’on n’a jamais pu communiquer entre le colonel du régiment, le Général Bernacchi, et moi même.
Mon nom est Jacques Chouinard. J'étais dans l'armée canadienne, corps de l'infanterie, affecté au Royal 22e Régiment. J'ai joint l'armée en 1940; Angleterre, 42, et ensuite ç'a été, évidemment, le front du côté de la Méditerranée; alors, la Sicile et l'Italie. Je suis d'abord passé par l'Afrique du Nord en route pour la Sicile. Je n'ai pas participé directement au Débarquement de la Sicile, mais j'y suis arrivé une semaine ou dix jours après. Pendant que nous étions en Sicile, de fait un des souvenirs – qui s'en rappelle parce qu'il était plus géographique que militaire – ç'a été le fait que le volcan, le Mont Etna, avait éclaté pendant que nous n'étions pas tellement loin en fait de sa base. Par la suite, on s'est rendu en Italie le 9 septembre 43. C'était l'invasion de l'Italie. Et à ce moment là, le commandant du Royal 22e Régiment, qui était le Colonel Bernatchez du temps, m'avait demandé d'être l'officier de liaison avec un des deux régiments qui faisaient l'invasion, c'est à dire le West Nova Scotia Regiment. Ça voulait dire que je devais donc embarquer avec les éléments d'avant de ce régiment pour apporter à notre régiment à l'arrière les conditions, soit possibles ou impossibles, pour lui de débarquer en Italie. Ce qui est arrivé, en fait, c'est que les communications que nous avions étaient un peu primaires et le tout s'est tourné un peu en désastre parce qu'on n'a jamais pu communiquer entre le colonel du régiment, le Général Bernatchez, et moi même. Ç'a été le grand silence jusqu'à temps que je le revoie en Italie, évidemment, quand il est arrivé une journée après pour me demander qu'est que c'est qui s'était passé. Il n'était pas tellement de bonne humeur, mais on a compris finalement que c'était pas de ma faute et que ce n'était pas de la sienne non plus. Par la suite, dans la campagne d'Italie, j'ai servi à la compagnie C du Royal 22e Régiment, la compagnie qui était celle du Capitaine Triquet à ce moment là, qui avait été décorée de la Croix Victoria pour la Bataille de Casa Berardi ou mieux connue, si on le veut, comme Ortona. Plusieurs des confrères, des collègues qui avaient été dans mon peloton parce que j'étais à ce moment là Lieutenant commandant de peloton. Bien, y'en a plusieurs qui ont été blessés. Plusieurs ont été tués. Et c'est un souvenir qui est toujours un peu difficile à se rappeler. Revenu en Angleterre en 1944, je n'ai pas participé à l'invasion de la France. Je suis revenu au Canada comme instructeur. J'y suis demeuré à peu près un an et je suis ensuite retourné en Allemagne sur l'armée d'occupation pour une période de 6 mois. Par la suite, je suis revenu au Canada. La guerre étant terminée, j'ai décidé de continuer une carrière militaire que, de fait, j'ai continué pendant les 30 années suivantes pour me retirer, finalement, en 1977.