Project Mémoire

James Albert Bert to the Squirt Proudfoot

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Lieut. Alex M. Stirton / Canada. Dépt de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives Canada / PA-193902
Lieut. Alex M. Stirton / Canada. Dépt de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives Canada / PA-193902
Tanks Sherman de l'escadron "C", 8ème Hussards Princesse Louise (Nouveau-Brunswick), prenant part à un tir indirect dans un carrefour tenu par les Allemands, à Tollo, Italie, le 4 février 1944.Credit: Lieut. Alex M. Stirton / Canada. Dépt de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives Canada / PA-193902
Lieut. Alex M. Stirton / Canada. Dépt de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives Canada / PA-193902
Et j’ai dit, j’en ai que deux, et ils ont dit, bon, tu as le seul gros calibre. J’ai dit, vous appelez ça un gros calibre en face du 88 ? Et ils ont répondu, oui, c’est le seul qu’on a, barre-toi là-bas.

Je m’appelle James Albert Proudfoot. Je suis né à Inverness le 25 mars 1925.

Bien après nous sommes allés en Grande-Bretagne et nous avons eu un entraînement supplémentaire là-bas. Et après j’ai eu une affectation dans les hussards. Notre tâche c’était d’avoir les chars d’assaut. Il y avait deux sortes de chars, les véhicules légers et les véhicules lourds. Et j’avais l’arme lourde, le calibre 7,5 mais je ne pouvais pas égaler les 88 allemands. Mais c’était notre adversaire.

On était cinq dans le char. A part qu’ils avaient été liquidés alors on n’était plus que deux. Et après quand ils n’étaient plus que deux, ils m’ont dit, prends ce maudit char et conduit-le là-bas. Et j’ai dit, j’en ai que deux, et ils ont dit, bon, tu as le seul gros calibre. J’ai dit, vous appelez ça un gros calibre en face du 88 ? Et ils ont répondu, oui, c’est le seul qu’on a, barre-toi là-bas.

Alors j’ai pris le char avec une petite arme comparée au 88, le 88 était une arme très largement supérieure. J’avais de multiples tâches à exécuter. Je devais faire m’occuper de la radio et des tirs aussi.

On a fait évacuer les allemands. On avait piégé des quantités d’allemands et on les avait fait prisonniers. Et ça les avait neutralisés. Et puis on est devenu les gars qui déplaçaient les prisonniers. On avait un quota de 15 000 et chaque matin, d’un camp à l’autre, on les faisait répartir en groupes, et on les évacuaient.

Bon, on avait ces camps organisés, où on pouvait les nourrir et leur donner de l’eau et les surveiller. Tous les matins, on se réveillait et on emmenait un petit groupe du camp A au camp B. Et au camp B, on les préparait pour les déplacer le lendemain.

Une chose qui m’a impressionné c’est que tant de prisonniers allemands avaient des marques. Ils avaient des cicatrices de petite vérole et beaucoup d’entre eux en avaient des traces sur le visage et sur le crâne et tout ça.

Au début on était en Hollande du nord. Les habitants étaient bienveillant avec nous et très coopératifs. Et on logeait chez eux. Bon, c’était une très bonne expérience parce que les hollandais étaient très reconnaissants, il n’y avait pas le moindre doute au sujet de leur loyauté. Ils voulaient être libérés.

Je me souviens qu’on allait partir et le courrier est arrivé et ma mère m’avait envoyé un colis de cigarettes et de barres chocolatées, et j’ai ouvert le paquet et il y avait un petit garçon là, Carlo, et j’ai donné à Carlo une barre chocolatée et sa mère s’est mise à pleurer. Et je lui ai dit, qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai dit, je lui ai juste donné une barre. Il n’en avait jamais eu auparavant, voilà ce qui s’était passé. Ici je vais en faire un, un cadeau, il a été tout remué que je lui aies donné une barre chocolatée.