Project Mémoire

James Jim Mackenzie

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

James Mackenzie
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Pennfield Ridge, Nouveau Brunswick. James Mackenzie (à droite) prenait la place d'un artilleur aérien-opérateur sans fil dans les voyages des avions Anson, volant sur P.E.I et le Nouveau Brunswick, tout en envoyant des messages en code Morse aux stations depuis son avion.
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James Mackenzie en uniform avec casque, au dépôt d'halifax, Nouvelle Écosse, 1942, sur sa route pour l'outremer.
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A gauche: George Mann. Jimmy Mackenzie et Dong Sanson. A droite: George Mann et Jimmy Mackenzie à Alger, Algerie, 1944.
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Photo des diplômés du cours des opérateurs sans fil en février 1942. James Mackenzie est le 2ème à droite dans la rangée du fon; et son meilleur ami George Mann est le 4ème sur la droite au premier rang.
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Portrait de James Mackenzie en uniforme, Grande-Bretagne, avril 1944.
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Je l’ai vu arriver à travers le brouillard, et je savais que c’était un avion allemand. On a couru se mettre à l’abri derrière une clôture de pierres.

Eh bien, ce qui m’a incité à m’enrôler, c’est qu’une fois, mon frère et moi, on revenait de l’autre côté de la rivière, Holland Wood, et les avions survolaient la rivière. Gordon a dit : « Viens, on va s’enrôler. C’est ce qu’on a fait. On est allés à Chatham et on s’est enrôlés.

On est allés à St. John, on a fait une formation de radiotélégraphiste à St. John d’avril à décembre et ensuite de là, on est allés à Montréal à l’École de radiotélégraphie n° 1 (No. 1 Wireless School) et on a terminé notre cours là-bas. De là, on est descendu à Halifax pour aller outre-mer mais le bateau qu’on devait prendre a été torpillé. Donc on nous a envoyé à Pennfield Ridge [base de l’ARC]. Ils n’avaient pas de mitrailleurs radiotélégraphistes, alors on a été placés mitrailleurs radiotélégraphistes là-bas. Pour faire notre apprentissage du code Morse, de l’aéronef au sol.

De là, on est descendus à Halifax pour aller outre-mer et on a atterri à Glasgow. On a passé la nuit à Glasgow et ensuite on est allés à Hastings sur la côte anglaise.

On logeait dans un motel ou un hôtel comme ils appelaient ça. C’était l’immeuble le plus haut de Hastings. Un matin, on se promenait dans la rue et il y avait du brouillard. Je me souviens de deux avions, des [Supermarines britanniques] Spitfire [chasseurs] qui patrouillaient la côte. Ils passaient. Ensuite, après un moment, on a entendu un autre avion. On ne savait pas où il était, mais tout à coup je l’ai vu apparaître à travers le brouillard. On savait que c’était un avion allemand. On s’est mis à l’abri derrière un mur de pierres. C’est ce qu’il y avait autour des maisons, des murs de pierres. On s’est abrités derrière et l’avion est passé et on ne sait pas s’ils ont touchés quelqu’un en tirant de là-haut.

Les sirènes ont retenti et on a dû retourner à notre base. L’endroit où on restait s’appelait Marine Court. J’ai été affecté à différentes bases. J’étais posté à la [RAF] Topcliffe Station à Digby et à [RAF] Coleby Grange, et ensuite je suis retourné à Topcliffe. On faisait tous partie des forces de bombardement (Bomber Command), escadron [n°] 426 et 425, on était surtout avec eux. Eh bien on envoyait des messages, envoyer des messages et recevoir des messages. Parfois, s’ils arrivaient sous forme de chiffres, vous écriviez tous les chiffres. Parfois, c’était tout en lettres. Ensuite, vous donniez ça à votre officier et il passait le message dans la machine à déchiffrer. C’était sensé être secret, vous ne deviez pas pouvoir les déchiffrer.

Pendant toute la guerre, c’est ce à quoi je m’occupais. Oui, c’était stressant par moments la nuit, quand vous essayez d’écouter les messages que les gens vous envoient et que les signaux varient. Ça part et ça revient. Eh bien, le Jour J, on était sur la côte et il y avait mille avions dans le ciel au même moment. Le grondement, on dormait dans des tentes dans un champ à ce moment-là, mais, vers 4 h du matin, on a entendu quelque chose, on a entendu le grondement. Même les tentes étaient secouées par les chars de l’armée qui se dirigeaient vers la côte. Ensuite, la lumière du jour, il y avait des avions. Il y avait des avions aussi loin que vous pouviez voir d’un côté et il y en avait d’autres qui arrivaient de ce côté. Le ciel était rempli d’avions. C’était impressionnant de voir autant d’avions au même moment.

Un endroit qu’on n’a pas aimé à Londres, c’est le musée en cire de Madame Tussauds. Ils ont des gardiens à différents niveaux et certains d’entre eux sont des personnes réelles et d’autres sont en cire. Alors George Mann, il est passé à côté de ce gars et il l’a touché. C’était un mannequin. Alors George Mann, quand vient le suivant il dit « c’est un autre mannequin ». Non, lui répond l’autre, je ne suis pas un mannequin. [Rires]