Project Mémoire

Janet Mowbray Houston

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Janet Mowbray
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Janet Mowbray (devant) participant à un défilé de la Victoire à Greenock, Ecosse, 1943.
Janet Mowbray
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Janet Mowbray menant un défilé pour le Jour de la Victoire à Tain en Ecosse, le 13 mai 1945.
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Cette chèvre blanche était la mascotte de l’escadron de la RCAF basé à Wick, Ecosse. Une fois l’animal « démobilisé » en 1944, elle fut envoyée à Ayr en Ecosse dans une ferme de la famille de Janet Mowbray.
Janet Mowbray
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Janet Mowbray (2<sup>ème</sup> à droite de la 1<sup>ère</sup> rangée) et d’autres Officiers de la Force Féminine Auxiliaire de l’Aviation (WAAF) à Tain en Ecosse, 1945.
Janet Mowbray
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Gâteau préparé à l’occasion du 5<sup>ème</sup> anniversaire de la création de la (WAAF) Force Féminine Auxiliaire de l’Aviation en juin 1944.
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Juste le jour d’après le jour J, une de nos officier de la WAAF qui n’était pas avec nous depuis très longtemps, elle a mis son masque à gaz et elle a avancé en marchant dans la mer à Aberdour.

Avec une amie on avait décidé de faire quelque chose et on est allées voir les WRENS (Service féminin de la marine royale), la marine, mais ils ne recrutaient pas à ce moment-là. Alors on a pensé, bon, allons voir l’armée de l’air et on s’est engagées dans la WAAF (Auxiliaires féminins de l’armée de l’air). On ne nous offrait pas un grand choix comme métiers à faire. Je suppose que comme j’avais fait du secourisme et ça avant que je m’engage, on m’a mise dans les auxiliaires de santé. Et mon amie qui y était allée avec moi, et elle est partie comme cuisinière ; et je ne sais pas jusqu’à quel point elle savait cuisiner. Mais en tout cas, on n’est pas parties dans la même base. On m’a envoyée à Glasgow une base de ballons de barrage (des ballons de protection ancrés au sol qui servaient à la défense contre les attaques à basse altitude). Ce n’était pas là où ils faisaient voler les ballons. C’était là où ils les réparaient et les fabriquaient. Une grande partie des WAAF servaient à faire ça.

Et il y avait une petite salle pour les malades où je devais me trouver et faire, faire les pansements ou tout ce qui se présentait. Je n’aimais pas être aide-soignante, ce n’était pas ce que j’avais envie de faire, j’avais envie d’autre chose. En tout cas, on m’a enlevée de là et je suis devenue adjointe de l’officier des services administratifs de la station ; et je m’occupais de mettre ses dossiers en ordre. Et puis finalement, on m’a promue caporal ; et j’avais, entre temps, j’avais été acceptée pour faire la formation des officiers. Et ensuite j’ai été à nouveau affectée au quartier général du groupe N°18, qui était le quartier général du commandement de la défense côtière en Écosse.

Et les filles là-bas travaillaient surtout en souterrain. Ils avaient la radio et les communications, et les choses qui étaient toutes dans une zone souterraine. C’était un grand quartier général ; je crois qu’il y avait plus de 400 WAAF là-bas. C’était juste la paperasse de routine et regarder les filles, qu’elles soient vêtues, nourries et qu’elles se tiennent bien, et si ce n’était pas le cas, leur donner une punition, comme de ne pas être autorisée à sortir du camp pendant quelques jours ou quelque chose de ce genre, prendre tout ça très au sérieux. Si elles voulaient un congé pour raisons familiales ou quoi que ce soit, si elles avaient des inquiétudes ou quelque chose comme ça, elles pouvaient venir me voir. Il y avait plusieurs autres officiers WAAF là-bas qui étaient dans le codage chiffré, elles étaient assistantes auprès de différents officiers à faire toutes leurs courses pour eux ; et il y avait des chauffeurs et des mécaniciennes, et des choses comme ça.

Une chose triste qui s’est produite c’était quand le jour J est arrivé, ou juste le jour d’après le jour J, une de nos officier de la WAAF qui n’était pas avec nous depuis très longtemps, elle a mis son masque à gaz et elle a avancé en marchant dans la mer à Aberdour parce que son mari avait sauté en parachute juste avant le jour J, huit heures avant le jour J ; et elle n’avait pas eu de ses nouvelles depuis, elle n’avait pas eu de nouvelles de lui, et elle a pensé qu’il avait été tué. Et il n’avait pas été tué parce que j’ai reçu de lui une très gentille lettre disant s’il vous plait faites savoir aux filles que, juste le fait de ne pas savoir que quelqu’un est sain et sauf, ne veut pas dire qu’il ne l’est pas. Et c’était vraiment bouleversant pour tout le monde. Mais la lettre de son mari était tellement gentille et il allait bien.

C’était dommage qu’elle n’ait été avec nous que depuis peu, juste quelques jours ou quelques semaines et elle n’avait pas d’amies à la base. Et alors elle n’avait personne à qui se confier, une épaule pour s’épancher ou demander des conseils et si elle avait juste fait ça, ce qui était vraiment triste.

Il m’a fallu examiner ses affaires et voir ce qu’elle avait. Alors vous faisiez ça parce que s’il y avait quelque chose, s’il y avait quoi que ce soit que ses parents ne voudraient pas savoir, disons si c’était une jeune fille, vous l’enleviez et ça. Mais c’était, n’ai jamais eu à faire ça parce que je n’ai pas eu, ça a été la seule, le seul décès à la base.