Project Mémoire

Jean Campbell

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Jean Campbell
Jean Campbell
Document du service national et du ministère du travail.
Jean Campbell
Jean Campbell
Jean Campbell
Carte d'identité nationale.
Jean Campbell
Jean Campbell
Jean Campbell
Ticket pour un spectacle de danse en 1944. Plusieurs aviateurs dont l'avion s'est écrasé ont assisté à cet événement.
Jean Campbell
Jean Campbell
Jean Campbell
Mme Campbell en uniforme à Glasgow, Écosse, 1942.
Jean Campbell
Jean Campbell
Jean Campbell
Menu du diner de Noël de 1943.
Jean Campbell
j’avais dit à ma mère, ça va être très différent du travail de bureau. Et elle avait répondu, bon, en effet on t’a donné quelque chose de différent, parce que c’était un sale boulot.
J’avais 19 ans, je devais me faire inscrire et puis après ça, ils m’appelaient et ça a pris très peu de temps, on était en août au moment où j’ai été appelée, ce qui n’était pas longtemps très après. Avant même de m’en rendre compte j’étais dedans. Un ballon (de barrage) (défense britannique contre les avions allemands volant à basse altitude) c’est un grand truc et on les maintient au sol avec des blocs de ciment, des blocs de ciment vraiment très lourds, et c’était il y a longtemps, je ne pourrais jamais faire ça aujourd’hui, et des sacs de sable, il y en avait plein tout autour du ballon. Et si le temps changeait, si le vent tournait, vous deviez mettre votre ballon dans, le nez dans le vent tout comme un avion et alors parfois vous êtes debout de bonne heure, à deux heures du matin parce que le temps avait changé et vous deviez mettre votre ballon. Et j’avais dit à ma mère, ça va être très différent du travail de bureau. Et elle avait répondu, bon, en effet on t’a donné quelque chose de différent, parce que c’était un sale boulot. En bas du câble, il y avait une cartouche dans un truc et puis un morceau de câble, et puis un autre. Et si un avion heurtait ça, l’aile de l’avion se prenait au milieu, ces ailes allaient, les cartouches explosaient et l’avion était endommagé et tombait. Vous deviez les maintenir en bon état parce que le haut c’était de l’hydrogène, je crois, et le bas c’était de l’oxygène. Je crois que c’était comme ça. Et je n’aimais pas être, parce qu’une personne devait se tenir près de la sorte de long tube, manche du gaz, l’hydrogène, et l’allumer. Et ça ne me plaisait pas trop. Et puis s’il le fallait, là où ils mettaient l’hydrogène il y avait un tuyau et vous deviez monter sur cette immense échelle et le tenir, pendant qu’ils le remplissaient. C’était connu pour avoir explosé parfois avec des gens avant qu’on vienne prendre le relai. Mais on a eu bien de la chance, c’était tout. J’étais à Londres pour la première Victoire en Europe (8 mai 1945). J’étais là-bas et on est tous allés au Palais de Buckingham, sur le devant. Et voulait, on appelait la reine et la famille royale, et ils sont sortis et ont parlé du balcon. Alors on les a vus. Mais pour la seconde, j’étais chez moi pour la Victoire sur le Japon (14 août 1945) et on avait, il y avait une, le coin le plus élevé du village, on le remplissait de bois pour construire un feu de joie. Et quand c’est arrivé, quand la guerre a été terminée, ils l’ont allumé.