Project Mémoire

Jean Poole Carroll

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Jean Poole Carroll
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Jean Poole et des soldats polonais qui ont reçu une assistance médicale par les infirmières de l'Ambulance de St John en 1945.
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Jean Poole a tenu ce journal pendant son temps passé à l'étranger. Après l'avoir relu récemment, elle a réalisé qu'il aurait du être confisqué parce qu'elle notait les détails de leur convoi et d'autres informations confidentielles.
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Jean Poole en uniforme d'infirmière en janvier 1945. Jean Poole servait avec l'Ambulance de St John au Canada et à l'étranger.
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Article de journal rapportant que Jean Poole (en haut à gauche) et d'autres infirmières de St John sont arrivées saines et sauves en outremer.
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La cérémonie d'investiture de Jean Poole Carroll à Ottawa quand elle a été investie en tant que soeur à l'Ambulance St John, vers 1950.
Jean Poole Carroll
Nous étions 14 en tout, et même si j’étais la plus jeune, on m’a donné la responsabilité du groupe et des tâches qu’il devait accomplir ou pas
Je m’appelle Jean Carroll. J’ai fait partie de l’Ambulance Saint-Jean pendant 51 ans et j’ai toujours adoré ce que je faisais. J’avais 18 ans quand on m’a demandé si j’aimerais aller outre-mer. Je savais qu’il fallait avoir 20 ans et j’ai attendu une année, puis on a fricoté un peu les chiffres et je suis montée à bord du SS Cavina. C’était un bateau bananier qui faisant la navette entre le Canada et les Bahamas. Nous étions 14 en tout, et même si j’étais la plus jeune, on m’a donné la responsabilité du groupe et des tâches qu’il devait accomplir ou pas... J’ai eu le mal de mer avant de quitter le port et pour les 10 jours suivants des deux semaines que nécessitait la traversée en temps de guerre. Nous sommes débarquées en Grande-Bretagne et jamais il n’avait fait aussi froid à Londres. Les bossoirs du bateau avait gelé et on ne pouvait en sortir les bagages. Après un certain temps, ils ont réussi et nous ont emmenées à notre quartier général, où on nous a présenté les gens qui s’y trouvaient. Nous sommes restées une semaine à Londres. Le temps était glacial le jour et il faisait très noir la nuit à cause du black-out. Nous avons ensuite pris la route de l’Écosse pour aller à l’hôpital psychiatrique de Bangor, près d’Édimbourg. C’était un lieu immense qui formait un carré de trois milles (et non de trois milles carrés). On nous a affectées à un immeuble en brique rouge de deux étages qui abritait des malades mentaux transportés depuis Londres pour leur éviter le blitz. Nous y sommes restées deux mois. Avant notre départ, on nous a dit que nous ne serions exposées à aucun danger, puis on nous a affectées à un bataillon blindé où tout le monde était très malade et où le personnel tombait comme des mouches. Deux mois plus tard, on nous a envoyées dans un endroit à l’extérieur de Glasgow appelé Calair. C’était un hôpital qu’on avait construit pendant la guerre avec des salles en forme de H. Au moins il y avait le chauffage central. Il n’y en avait pas à Bangor, et il y faisait un froid de canard. Nous avons eu de bons moments à Calair, où nous sommes restées sept mois. Nous pouvions même voyager aux alentours et découvrir la région.