Project Mémoire

Jim McCulloch

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Jim McCulloch (à droite) prenant une pause lors d'un entraînement en Angleterre, 1944.
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Jim McCulloch (au centre) lors d'une cérémonie du Jour du Souvenir.
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Jim McCulloch pendant son entraînement à Prince Albert, Saskatchewan, 1942.
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Jim McCulloch (tout à droite) et ses camarades dans les rues de Caen, trois jours après le Jour-J.
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Jim McCulloch en Angeterre en 1944.
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Quand vous arrivez en premier, la première vague ils ont eu ça, et il y avait toujours des cadavres. Quand on est arrivés avec la deuxième vague il y avait encore des cadavres partout.

Ce matin-là on (le Regina Rifle Regiment) était en fait avec la deuxième vague qui a débarqué, mais le temps était à la pluie et il y avait du brouillard. Épouvantable : trempés et tout. Quand on est arrivés sur la plage c’était terrible de voir les cadavres qui flottaient tout autour, et différentes choses. On braillait et on barbotait dans l’eau en essayant de partir de là. Il fallait aller jusqu’au bout de la berge pour pouvoir sortir de là. Certaines plages étaient terribles. Quand vous arrivez en premier, la première vague ils ont eu ça, et il y avait toujours des cadavres. Quand on est arrivés avec la deuxième vague il y avait encore des cadavres partout.

Je désirais être de retour à la ferme à travailler dans la grange. Oh, c’était épouvantable. Très effrayant. J’étais très jeune à ce moment-là. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas quoi…

Oh, c’est toujours effrayant quand vous entendez les bombes tomber, les « Moaning Minnies » (lance-roquette multiple allemand monté sur deux roues et tirant en rafale, le Nebelwerfer). Bon sang, elles font un bruit épouvantable quand elles arrivent. Vous ne savez pas où elles vont atterrir. J’en ai vu atterrir et décapiter un ami à moi. Il venait de, en fait de Landis (Saskatchewan) lui aussi. C’était Mike Gartner. Tout ce qui restait c’était ses plaques, ses plaques d’identité. Ça l’a décapité net.

Mais ça a empiré après qu’on soit arrivés à Calais et Caen. Et ensuite le pire, quand on est arrivés à Falaise, on a perdu trois de nos chenillettes. Les allemands nous les ont prises. Le sergent a dit, tout le monde dégage. La 12ème division allemande Panzer, ils nous ont pris nos chenillettes. Ils les emportaient pour eux. J’ai fait le mort dans un champ d’avoine et me suis éloigné d’eux. Le sergent, il s’est fait descendre et certains ont été faits prisonniers. Mais cette nuit-là, on est restés étendus dans les champs d’avoine. Au matin, il y a des chars qui sont arrivés. On ne savait pas... On a mis les mains en l’air mais c’était des chars britanniques. Ils ont dit, camarades, montez dans le char, vous allez prendre une tasse de thé. Puis ils nous ont emmenés au front là où se trouvait le quartier général. Ils ont dit, montez dans le char et allez prendre une tasse de thé là-bas, camarades, on dirait que vous avez eu une sale nuit.