Project Mémoire

John Bertram Baker

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

À ma première affectation, j’ai fait 34 sorties. Ensuite, j’ai été instructeur pendant un an et demi puis je suis retourné aux opérations, pour une demi-période. Quand nous allions aux opérations, nous savions que nous pouvions être descendus, c’était comme ça. J’étais mitrailleur arrière et je devais donc être aux aguets et surveiller les environs afin de repérer les chasseurs qui voulaient nous descendre. J’ai vu un 109, un Messerschmitt [BF] 109, juste sur notre droite, et j’ai averti le pilote et je leur ai dit quoi faire, et il nous a mis hors de son chemin. Une autre fois, il y avait un 190 tout près de nous. S’il nous avait vus, il nous aurait attaqués, c’est certain. C’était très stimulant, extrêmement stimulant. Nous pouvions être tués n’importe quand. Ma tâche était de protéger le reste de l’équipage et la tâche des autres était aussi de protéger les autres membres de l’équipage. Tout le monde était excellent. Les opérations, c’était quelque chose, survoler l’Allemagne; j’y suis allé 49 fois. Je devais protéger l’avion, mes camarades. Nous nous en sommes sortis. Ouais, une fois, nous avons été suivis par des projecteurs. J’avais l’habitude d’emporter des briques dans ma tourelle… des bouteilles aussi. Les briques pouvaient faire des dommages au sol, mais les bouteilles sifflaient en descendant et les Allemands se demandaient ce qui se passait. Une nuit, ils nous ont suivis avec les projecteurs; j’ai largué trois ou quatre bouteilles, et les projecteurs se sont éteints et nous nous en sommes sauvés. C’était très intéressant. J’ai conseillé les gars qui se joignaient à nous, qui allaient à la guerre, la vraie guerre. Aller à la guerre, c’est aller se faire tirer dessus. Nous nous faisions tirer dessus tellement souvent, c’était incroyable. Je ne peux pas croire comment les Allemands étaient si précis avec leurs tirs. Ça éclatait souvent, souvent, partout autour de nous. Un jour, nous revenions d’une mission et, juste au dessus de ma tête, j’ai reçu deux tirs juste au-dessus de moi, au travers de ma tourelle. J’étais mitrailleur arrière à ce moment là. Mais je ne suis pas ici pour me vanter, pour dire quel gars merveilleux je suis parce que je m’en suis sorti. C’est de la foutaise. J’ai juste été chanceux. À ma première affectation, j’ai fait 34 sorties. Ensuite, j’ai été instructeur pendant un an et demi puis je suis retourné aux opérations, pour une demi-période. Quand nous allions aux opérations, nous savions que nous pouvions être descendus, c’était comme ça. J’étais mitrailleur arrière et je devais donc être aux aguets et surveiller les environs afin de repérer les chasseurs qui voulaient nous descendre. J’ai vu un 109, un Messerschmitt [BF] 109, juste sur notre droite, et j’ai averti le pilote et je leur ai dit quoi faire, et il nous a mis hors de son chemin. Une autre fois, il y avait un 190 tout près de nous. S’il nous avait vus, il nous aurait attaqués, c’est certain. C’était très stimulant, extrêmement stimulant. Nous pouvions être tués n’importe quand. Ma tâche était de protéger le reste de l’équipage et la tâche des autres était aussi de protéger les autres membres de l’équipage. Tout le monde était excellent. Les opérations, c’était quelque chose, survoler l’Allemagne; j’y suis allé 49 fois. Je devais protéger l’avion, mes camarades. Nous nous en sommes sortis. Ouais, une fois, nous avons été suivis par des projecteurs. J’avais l’habitude d’emporter des briques dans ma tourelle… des bouteilles aussi. Les briques pouvaient faire des dommages au sol, mais les bouteilles sifflaient en descendant et les Allemands se demandaient ce qui se passait. Une nuit, ils nous ont suivis avec les projecteurs; j’ai largué trois ou quatre bouteilles, et les projecteurs se sont éteints et nous nous en sommes sauvés. C’était très intéressant. J’ai conseillé les gars qui se joignaient à nous, qui allaient à la guerre, la vraie guerre. Aller à la guerre, c’est aller se faire tirer dessus. Nous nous faisions tirer dessus tellement souvent, c’était incroyable. Je ne peux pas croire comment les Allemands étaient si précis avec leurs tirs. Ça éclatait souvent, souvent, partout autour de nous. Un jour, nous revenions d’une mission et, juste au dessus de ma tête, j’ai reçu deux tirs juste au-dessus de moi, au travers de ma tourelle. J’étais mitrailleur arrière à ce moment là. Mais je ne suis pas ici pour me vanter, pour dire quel gars merveilleux je suis parce que je m’en suis sorti. C’est de la foutaise. J’ai juste été chanceux.