Project Mémoire

John Chandler Alexander Jack Mahar

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

L'Institut Historica-Dominion
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John Mahar à Fredericton, Nouveau Brunswick, le 27 juillet 2010.
L'Institut Historica-Dominion
Ils ont dit que je n’étais pas assez âgé et j’ai dit, bon, prenez moi tant que vous pouvez m’avoir. Alors le caporal a dit, bon, viens par ici.
Oh, j’étais juste un gamin et je travaillais dans les bois là autour et des choses de ce genre. Et on a décidé, mon cousin et moi, on a décidé qu’on allait s’engager dans l’armée de terre. On avait essayé d’entrer dans, avant ça, on avait essayé d’entrer dans l’armée de l’air ; on étais trop jeunes, alors on est allés et on s’est fait prendre par l’armée de terre et puis ils ont dit que je n’étais pas assez âgé et j’ai dit, bon, prenez moi tant que vous pouvez m’avoir. Alors le caporal a dit, bon, viens par ici. C’est comme ça que j’ai commencé. Bon, je pensais à la division blindée mais au lieu d’aller là, il a fallu que je rentre chez moi pour des funérailles et quand j’y suis retourné, ils m’ont mis dans le Corps de l’intendance (Corps royal de l’intendance de l’armée canadienne), et je suis content que ça se soit passé de cette façon. Quand je regardais les chars et quand ils prenaient feu et des choses comme ça, ce n’était pas vraiment beau à voir, alors. On construisait des ponts, j’étais dans la compagnie de pontage, Compagnie de pontage N° 86 et on construisait des ponts Bailey. Et on s’est vraiment beaucoup entrainés à les construire et ça a été vraiment très utile quand on est arrivés outre-mer. C’était vraiment bien d’être capable de savoir quoi faire. Sur la Seine en France, et puis sur les grandes là-bas, sur le Rhin en Allemagne on a construit des ponts Bailey là-bas ; on construisait ceux avec des flotteurs, des ponts Bailey flottants. Et on pouvait construire le pont juste sur l’eau, comme ça on pouvait traverser de cette manière aussi. Oui, on avait peut-être cinq ou six camions avec le chargement et les autres nous aidaient à décharger et d’autres choses de ce genre. Et puis on avait quelqu’un dans le peloton, on avait des cuisiniers et tout ça et comme ça on pouvait partir de notre côté. J’aidais à amener le camion plein et ensuite j’aidais à la construction aussi parce qu’on était aussi avec le Génie et on avait le Génie avec nous aussi à ce moment-là. Il y avait des 10 roues et c’était tout des dix roues motrices. Et il y avait des Diamond T (camion lourd). Ils avaient de gros moteurs sous le capot, des systèmes de freinage pneumatique et tout ça. Ils étaient vraiment bien. Oh, on en avait d’autres aussi qui n’étaient pas aussi bien mais ceux-là c’était les meilleurs. On s’est fait pas mal bombarder avec les ponts parce qu’on les construisaient juste devant leur nez tout le temps. Et on se faisait bombarder avec des 88mm, les 88mm allemands nous ont pas mal bombardés comme ça. Je dis toujours, je n’aurais manqué ça pour rien au monde, alors.