Project Mémoire

John Edward Bungy"" Bungy Williams

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

L'Institut Historica-Dominion
L'Institut Historica-Dominion
John Williams à Miramichi, Nouveau Brunswick, le 25 novembre 2009.
L'Institut Historica-Dominion
John Edward Williams
John Edward Williams
Médailles de John Williams (de gauche à droite): Étoile 1939-45; Étoile de l'Atlantique; Étoile de Birmanie; Étoile du Pacifique; Médaille du Service des Volontaires Canadiens; Médaille de guerre (1939-45).
John Edward Williams
Notre tâche était d’identifier les avions allemands. La nuit, il était impossible de les voir mais nous pouvions les entendre et les reconnaître au son de leur vrombissement particulier. Ils avaient un son différent des avions canadiens.
Ouais, ouais, ouais, vous savez, et le navire, nous étions 60 ou 61, tous des Canadiens, en route vers l’Angleterre. Ils nous ont envoyé à Devonport où il y avait même des baraques canadiennes pendant un certain temps. Devonport en Angleterre, près de Plymouth. J’ai été éclaireur, si vous pouvez comprendre. J’étais installé à un bout d’un toit, avec un téléphone en main et il y avait un autre gars installé à l’autre bout. Je me souviens de son nom, Hurtubise, d’Ottawa; j’aimerais bien le retrouver celui-là. Notre tâche était d’identifier les avions allemands. Ce n’était pas facile. La nuit, il était impossible de les voir mais nous pouvions les entendre et les reconnaître au son de leur vrombissement particulier. Ils avaient un son différent des avions canadiens. Non, en mer, il ne faisait pas froid. Mais en s’approchant de la terre, il y avait beaucoup de glace. Mais ce n’était pas si mal. Par contre, on n’était jamais complètement au sec, on était toujours un peu mouillé. (Il rit). On s’arrangeait comme on pouvait ; on avait des balaclavas, des capuchons, on tentait de rester au sec. Le temps n’était pas toujours mauvais. Mais en hiver, je me souviens d’un voyage en Icelande, ce n’était pas facile, vous savez. Lorsque la guerre s’est terminée, j’étais dans le Pacifique. Je vous ai dit que j’étais à bord l’Uganda. Nous somme rentrés le 10 août 1945 et mon Dieu, cinq ou six jours plus tard, la guerre contre le Japon s’est terminée (le 15 août 1945). Mais la guerre en Europe s’est terminée au printemps 1945. Lorsque je suis rentré du Pacifique, l’histoire de Pearl Harbour et tout ça, la guerre était finie. La guerre contre le Japon était terminée. Alors il y a eu toute une célébration. Nous allions contre tous les règlements, mais, voyez-vous, nous étions tous sensés être volontaires. D’après les informations d’Ottawa, obtenues plus tard, les hommes servant dans le Pacifique devaient être des soldats volontaires. Ce n’est pas clair; plusieurs d’entre nous qui étions dans le Pacifique, n’étions pas volontaires. Moi, j’étais soldat volontaire parce ce que je venais de loin. Comme je vous l’ai raconté, j’étais à Québec. Je n’étais pas obligé d’y aller du tout. Nous servions d’escorte aux porte-avions qui étaient impliqués dans les bombardements. C’était notre tâche. Il y avait deux flottes de ligne, la flotte britannique et la flotte américaine. Et, j’aurais aimé nous voir tous ensemble, à un moment plus paisible.