Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
En 1950, le camp Shilo (Manitoba) n’était pas comme il est aujourd’hui. Aujourd’hui, il est plutôt moderne, mais lorsque nous y étions, c’était ce que nous appelions des « huttes H », soit des huttes construites avec la forme d’un H avec les aires de vie sur les deux côtés, et dans le milieu, les salles de bain, laverie, etc.
Nous devions faire des exercices à pieds, et parce que j’étais dans l’artillerie, nous faisions du tir à la mitrailleuse, la mitrailleuse de 25 livres, et avec le mortier de 4.2 pouces. Et c’était en gros notre formation: nous faisions beaucoup de marche et d’exercices à pieds, et beaucoup de travail en classe, et une variété de tirs, avec l’arme .303 et la mitrailleuse Sten. Tout ça dans une période de huit semaines.
Je ne savais pas à l’époque que j’allais, en fait on m’a dit que j’allais, parce que j’étais trop jeune pour aller en Corée, que j’allais aller aider avec les inondations à Winnipeg, où plusieurs soldats qui ne s’étaient pas préparés pour aller en Corée allaient, pour aider avec les inondations qui étaient vraiment graves à cette époque (en mai 1950). Mais bon, plus tard j’imagine qu’ils ont changé d’idée et un sergent-major m’a dit: « Tu t’en vas en Corée » et j’ai dit: « Je ne suis pas assez vieux », et il a dit : « Tu vas l’être quand tu y seras arrivé ». C’était comme ça. Et nous avons été envoyés à Fort Lewis, à Washington, pour un entraînement avancé avant de partir en Corée au printemps de 1951.
Il y avait là surtout des Canadiens. Il y avait bien quelques Américains, mais la plus grande partie de notre entraînement était avec et par des Canadiens, parfois avec des Américains. C’était vraiment les même choses que nous avions apprises durant l’entraînement de base, mais à un rythme plus accéléré et beaucoup plus en profondeur.
Il y avait toujours des combats. Nous sortions tous les jours, pas comme si nous sortions une journée puis attendions pendant quelques semaines. Nous étions sortis tous les jours. Durant l’artillerie, ils nous donnaient une grille de référence, et nous disaient sur quoi tirer, et nous tirions selon la grille de référence. On ne savait jamais, on était dans un véhicule avec des planches et des radios et on ne savait jamais, les mitrailleurs, on ne savait pas sur qui on tirait, ou pourquoi on leur tirait dessus. On en découvrait plus beaucoup plus tard, en revenant, du moins dans mon cas.
La chose est, comme je l’ai dit plus tôt, que dans l’armée tu te fais des amis, et 60 ans plus tard, nous sommes toujours amis, et on se revoit chaque fois qu’on le peut, et on s’aide mutuellement, c’est la vieille camaraderie. C’est très très important. C’est une des choses qui, pour les anciens militaires et les vétérans, restent avec nous toute notre vie.
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