Project Mémoire

John Russell Jack Donnelly

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

John Russell Donnelly
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HMCS Arnprior.
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HMCS Monnow.
John Russell Donnelly
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John Donnelly pendant la guerre.
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Arrière du HMCS Monnow.
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Équipage du HMCS Beaverton.
John Russell Donnelly
« Mon pied a glissé et je suis tombé sur le dos. Mais il y avait heureusement une rampe d’acier et un câble qui entouraient le navire, et j’ai pu m’y agripper avant d’être projeté en mer. »
On a été stationnés à Halifax pendant un bout de temps jusqu’à ce qu’on nous appelle pour servir sur un navire. Il y avait un dragueur de mines qui allait en Angleterre, j’imagine pour aider au balayage de fond là-bas et tout ça. Et donc on… il a pris part au convoi, comme escorte. J’ai été malade pendant sept jours et j’ai appris pas mal de choses très rapidement sur le service en mer, l’océan et les bateaux. Nos quarts consistaient en veilles de quatre heures, en gros. On pouvait être vigie à tribord ou à bâbord. Ou on pouvait faire le guet à l’arrière, ou être à la barre comme timonier, ou monter la garde debout avec un fusil. Suivant les conditions, c’était d’habitude quatre heures de libre, quatre de garde, quatre de libre, sauf pour ce qu’ils appelaient les petits quarts qui étaient de quatre à six et de six à huit. Ils utilisaient un système pour qu’on n’ait pas les mêmes heures de garde le lendemain. Quand la mer est agitée, le nez du navire pique de l’avant et la proue prend l’eau, ensuite le navire revient, la mer se déverse sur le pont ouvert où vous êtes et ceux qui n’y sont pas préparés se prennent de l’eau salée en pleine figure. Une fois, j’étais sur le dragueur de mines, je sortais, il y avait un passage qui menait en bas à l’arrière du navire et une porte de chaque côté et dès qu’on l’ouvrait – pendant la nuit - dès qu’on ouvrait les portes, une lumière rouge s’allumait et une lumière blanche s’éteignait pour qu’on ne puisse pas nous voir. C’était une nuit plutôt agitée et je suis sorti par la porte et à ce moment le bateau a roulé du côté où j’allais. J’ai été soulevé et je glissais sur le dos en direction de la mer. Heureusement, il y avait une rambarde en acier et un câble tout autour du bateau auquel j’ai pu m’agripper sinon je serais passé par-dessus bord. C’est quelque chose qui ressort un peu. Mais je me suis relevé et j’ai pu faire mon quart. J’ai été détaché pour servir sur le NCSM Arnprior, qui était en réparation à ce momen-là, à Bay Bulls en Terre-neuve. On a tout de suite été en service de convoi et on a fait trois ou quatre traversées. Au retour d’un de ces services de convoi [le 4 octobre 1944], on a senti une grosse impulsion et notre navire de tête [NCSM Chebogue] l’a poursuivi, on avait tous, en fait, on a tous pu envoyer une grenade sous-marine sur cet objet en particulier, peu importe ce que c’était, il se trouve que c’était un sous-marin. Quand une grenade sous-marine est larguée, tout le navire est secoué. C’est comme se trouver à l’intérieur d’un tambour. Dans ce cas, c’était une explosion beaucoup plus forte; on la sentait à travers l’eau. De toute évidence, notre navire de tête avait été…attaquait ce sous-marin et il l’a torpillé et a arraché sa poupe. Il se trouve qu’on était près de là, alors nous et un autre navire, j’oublie son nom, on s’est approchés, en fait on touchait le bateau et les survivants ont pu monter à bord de notre navire. Et le Chebogue, c’était l’autre bateau, il n’a pas coulé mais ils l’ont remorqué en Irlande ou en Angleterre [Port Talbot, pays de Galles]. Mais il était inutilisable de toute façon. On avait un demi bateau de survivants en plus qu’on a ramenés en Terre-Neuve.