Project Mémoire

Joseph Jo Hendrick

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Portrait official de Joseph Hendrick dans son uniforme avant son départ outre-mer, Toronto, Ontario, 1942.
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Certificat de réforme de Joseph Hendrick daté du 30 mars 1946.
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Joseph Hendrick assis sur une moto troquée à un autre Canadien contre une bouteille de cognac et une cartouche de cigarettes. Italie 1944.
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Epinglette et écusson épinglés sur l’uniforme de Joseph Hendrick lorsqu’il entra pour la première fois dans le corps de prévôt, octobre 1942.
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Joseph Hendrick devant la caserne, Camp Borden, Ontario, 1943.
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et il a demandé autour de lui, y aurait-il un soldat qui sache servir la messe ? J’ai répondu, moi je sais. Alors j’ai servi la messe au Vatican, à Saint Pierre.
Après avoir fait suivre l’entrainement perfectionné à deux ou trois groupes, j’ai eu mon entrainement de perfectionnement, et ensuite je me suis occupé de deux ou trois autres, ils m’ont mis sur un bateau pour aller outre-mer et j’ai dû être redescendre au rang de simple soldat là-bas, c’est à redevenir simple soldat, ça va comme ça caporal, caporal suppléant et retour à simple soldat. Je suis allé à Aldershot (quartier général canadien) en Angleterre sur le « Louis » Pasteur (transport de troupes). C’était un bateau rapide et j’ai commencé à avoir le mal de mer à une demie heure au large d’Halifax jusqu’à ce qu’on arrive dans la ville natale des Beatles, Liverpool. J’ai passé trois mois en Angleterre et je suis allé sur un navire à destination de, un convoi, je crois que c’était l’Italie. Je suis arrivé en Italie le dimanche de Pâques en 1944, je crois. Et on était en garnison à Avellino, c’était l’unité de dépôt. Et on m’a mis au poste de sentinelle là-bas. J’ai décidé que quitte à retourner dans le corps de la prévôté canadienne (gendarmerie royale canadienne), je voulais apprendre à conduire un camion parce que les gendarmes (prévôts) ça ne durait pas longtemps outre-mer. Alors je suivais une formation de jour et j’étais en service de nuit. Quand vous êtes plus jeune, ça vous est égal. Et j’ai appris à conduire un camion de 1600 tonnes. J’ai parcouru toute l’Italie au volant à transporter du ravitaillement jusqu’aux lignes de front et aux camps depuis différents endroits à Rome. Je suis un catholique romain. Les prêtres dans l’armée, les prêtres militaires, avaient droit à une messe au Vatican à (la Basilique) Saint Pierre. Cet américain il avait eu son tour ; et il a demandé autour de lui, y aurait-il un soldat qui sache servir la messe ? J’ai répondu, moi je sais. Alors j’ai servi la messe au Vatican, à Saint Pierre. On est partis d’Italie pour devenir l’armée canadienne en Europe. On a conduit un tas de gens à Naples jusqu’aux bateaux qui allaient à Marseille ; et on a chargé nos camions sur un autre bateau et on est allés à Marseille. On a perdu un camion quelque part entre Avellino et Marseille. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Je pense que quelqu’un a dû l’échanger ou bien il a été volé, ou autre, je ne sais pas. Mais il avait disparu. On en a perdu un autre quand la grue les soulevait pour les mettre sur le bateau, un des crochets a lâché et le camion est tombé et s’est écrasé. Et je me souviens des manœuvres de pont italiens qui courraient en direction du camion et ils l’avaient pratiquement dévalisé avant que quiconque arrive à proximité de lui. J’étais à Paris le jour de la Victoire en Europe. Alors c’est pourquoi on a célébré ça là-bas. On en avait partout sur les camions là-bas et c’est pour ça qu’on s’est garés là-bas, on a fait la fête avec eux. Là où j’ai garé mon camion, on était dans un convoi, alors on s’est tous garés sur le bord de la route et on a laissé la voiture là-bas et c’est là qu’on est rentrés dans Paris. Ils avaient tellement l’habitude de ce couvre-feu, les gens étaient tous dans les rues. J’avais un canadien français avec moi et moi j’étais un canadien de langue anglaise, il parlait les deux. Il avait une quinzaine ou une vingtaine de filles avec lui et moi j’en avais deux. On a tous traversé, oh, et le métro aussi, le prendre pour aller dans des quartiers de Paris et passé la tour Eiffel et tout ce qui s’en suit. À 10 heures, je suppose que c’était 9 h, 10 heures, quelque part par là, ils ont disparu tout à coup. Tout le monde a disparu. Le métro était fermé et on ne pouvait pas le prendre. Alors on a dû traverser tout Paris à pied jusqu’à l’endroit où se trouvaient nos camions.