Project Mémoire

Julian J. van Audenhove

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

L'Institut Historica-Dominion
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M. Julian Van Audenhove à Stellarton, Nouvelle-Écosse, le 26 septembre 2010.
L'Institut Historica-Dominion
Alors on est allés là-bas et tout à coup, c’est venu, il y a eu une grande explosion de sable et tout, un grand boum. On se demandait ce que c’était.
Bon, mon père était responsable du département nourriture de l’hôtel Green Lantern à Halifax. Je travaillais dans l’un des approvisionnements là-bas et ils ont dit, tu sais, on pourrait te donner un travail. Oh, d’accord. Alors j’ai pris un emploi, j’étais cuisinier de casse-croûte, vous savez, ils vous apprennent. Puis le chef qui est venu à bord, à bord du (NCSM) Lady Nelson, et lui à sont tour il a voulu que je sois sous ses ordres. Alors, c’est comme ça que je me suis retrouvé là. Alors je suis parti avec lui sur le Nelson, j’étais en partie formé dans la coupe de la viande et tout le reste. Ils m’ont enseigné le reste et j’étais sur le Lady Nelson en tant que chef boucher. Le Lady Nelson a été coulé dans le sud aux Etats-Unis. Il a été remonté et transformé en navire hôpital. Le seul jamais possédé par le Canada (sic). Et à partir de là, j’ai évolué là-dedans. On est allés à Alger (Colonie française à l’époque, aujourd’hui Algérie) à ce moment-là (en 1943). Et Alger, on embarquait des soldats blessés et on les ramenait en Angleterre, le transfert. Les pires ils restaient dans l’hôpital et ceux qui, bon, vous savez, qui pouvaient être déplacés, ça allait bien là-bas. Alors on est allés à Alger et on est descendus à terre, comme tout le monde, le chef, le cuisinier et moi. Voyez, il m’avait pris sous son aile. Alors on est allés là-bas et tout à coup, c’est venu, il y a eu une grande explosion de sable et tout, un grand boum. On se demandait ce que c’était. Il m’a jeté par terre et s’est mis au dessus de moi. Vous savez, je savais, j’étais juste un gamin, un navire de munitions a sauté dans le port, ça a nettoyé les docks pour de bon. Le navire sur lequel on était est parti immédiatement en mer. Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On est coincés. Mais en tout cas, un navire qui saute comme ça, c’était un navire de munitions. Et il a complètement détruit les docks. Des gars couraient partout il n’avaient pas têtes, pas de bras. C’était vraiment, et sur le bateau lui-même, on avait un morceau de métal de 500 tonnes qui a manqué la timonerie : 500 tonnes. Alors finalement ils sont revenus et on est allés là-bas et on a été mis en cale sèche quelque part pour évacuer ça. Et ça, ça été la fin de ce voyage là. Et on est partis d’Alger, on a fait quelques trajets là-bas et ensuite on est partis un peu plus loin en même temps que la guerre progressait.