La guerre s'est déclarée et j'étais étudiant à ce moment là. Je voyais les avions au-dessus du collège. J'ai eu le goût de m'enrôler par patriotisme et aussi beaucoup par le goût de l'aventure. J'avais à ce moment-là 19 ans. De Québec, on m'a amené à Montréal. J'ai fait un stage de quelques mois à Montréal-Est en attendant d'être transféré pour le Manning Depot de Lachine. Là- bas, le Manning Depot de Lachine, c'est là où a eu lieu l'entraînement de base pour se préparer pour nos entraînements futurs. De Lachine, on m'a envoyé à Québec pour suivre un cours d'anglais parce que j'étais unilingue français. Il fallait que j'apprenne l'anglais pour pouvoir suivre le cours de «wireless operator air gunner » (radio-mitrailleur) que je m'étais engagé à faire. Mais de là je ne suis pas allé overseas (outremer), on m'a posté à Dartmouth. À Dartmouth, c'était l'escadrille 161 qui était vouée à la patrouille des côtes. On escortait les convois jusqu'à Gander. J'ai fais plusieurs envols de là et après ça on m'a transféré en Angleterre.
En Angleterre, j'ai suivi un cours OTU [Operational Training Unit, unité d’instruction opérationelle) et puis j'ai été transféré à l'escadrille 407, qu'ils appelaient le « Demon Squadron ». C'était un squadron RCAF [Royal Canadian Air Force] prêté à la RAF [Royal Air Force]. Notre travail consistait à patrouiller la nuit pour la chasse aux sous-marins. J'ai demandé un transfert pour aller à l'escadrille Alouettes, qui était une escadrille canadienne-française qui était sur le «bomber command » (commandement de bombardiers) parce que l'autre était le « coastal command». Alors le « coastal command » sert à patrouiller les côtes, escorter les convois et faire la chasse aux sous-marins. La chasse aux sous-marins se faisait la nuit. On faisait des patrouilles de 12 heures, à 500 pieds au-dessus de l'eau. On avait des radars et on surveillait la mer avec les radars. On avait à l'intérieur de ça ce qu'on appelait un Leigh light, un gros spotlight si on veut, qu'on sortait pour patrouiller. On descendait ça pour patrouiller la mer avec ça et les radars. On était trois wireless operators (radio-télégraphistes); un qui faisait le radar, l'autre qui faisait la radio et l'autre qui faisait les guns (canons). On alternait parce que c'était trop dur pour les yeux de toujours être sur le radar. Alors on alternait.
Là j'ai été transféré à l'Alouettes, à l’escadrille Alouettes, et puis la guerre finissait alors c'était vers la fin de la guerre. On m'a offert de suivre un entraînement pour aller au Japon. J'ai suivi l'entraînement pour aller au Japon sur les avions Lancaster. On se préparait pour aller au Japon quand la guerre avec le Japon a fini. On se préparait pour revenir au Canada et on retournait avec un avion puis on s'en allait au Japon. Mais la guerre a fini, donc mon histoire finit là.
-
- MLA 8TH édition
- . "Marc Boivin ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-marc-boivin. Date consulté: 27 novembre 2024.
- Copier
-
- APA 6TH édition
- (2022). Marc Boivin . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-marc-boivin
- Copier
-
- CHICAGO 17TH édition
- . "Marc Boivin ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
- Copier
-
- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Marc Boivin ," par , Date consulté: novembre 27, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-marc-boivin
- Copier
Merci pour votre soumission
Notre équipe examinera votre soumission
et vous répondra pour toute autre question.
Merci d'avoir contribué à l'Encyclopédie canadienne.
FermerProject Mémoire
Marc Boivin
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 août 2022