Project Mémoire

Marc Boivin

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Marc Boivin debout devant un arbre, octobre 1945.
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Lettre racontant des histoires et des expériences mais sans donner d'explications car ils n'étaient pas autorisés à en donner, 27 juin 1944.
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Marc Boivin se tient debout devant un petit avion pour son premier vol, 1941.
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Deux amies aviatrices se tenant debout devant un monument en pierre, 1943 ou 1944.
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Photo de diplômé de la RCAF de Marc Boivin, décembre 1942.
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Alors le coastal command sert à patrouiller les côtes, escorter les convois et faire la chasse aux sous-marins. La chasse aux sous-marins se faisait la nuit.

La guerre s'est déclarée et j'étais étudiant à ce moment là. Je voyais les avions au-dessus du collège. J'ai eu le goût de m'enrôler par patriotisme et aussi beaucoup par le goût de l'aventure. J'avais à ce moment-là 19 ans. De Québec, on m'a amené à Montréal. J'ai fait un stage de quelques mois à Montréal-Est en attendant d'être transféré pour le Manning Depot de Lachine. Là- bas, le Manning Depot de Lachine, c'est là où a eu lieu l'entraînement de base pour se préparer pour nos entraînements futurs. De Lachine, on m'a envoyé à Québec pour suivre un cours d'anglais parce que j'étais unilingue français. Il fallait que j'apprenne l'anglais pour pouvoir suivre le cours de «wireless operator air gunner » (radio-mitrailleur) que je m'étais engagé à faire. Mais de là je ne suis pas allé overseas (outremer), on m'a posté à Dartmouth. À Dartmouth, c'était l'escadrille 161 qui était vouée à la patrouille des côtes. On escortait les convois jusqu'à Gander. J'ai fais plusieurs envols de là et après ça on m'a transféré en Angleterre.

En Angleterre, j'ai suivi un cours OTU [Operational Training Unit, unité d’instruction opérationelle) et puis j'ai été transféré à l'escadrille 407, qu'ils appelaient le « Demon Squadron ». C'était un squadron RCAF [Royal Canadian Air Force] prêté à la RAF [Royal Air Force]. Notre travail consistait à patrouiller la nuit pour la chasse aux sous-marins. J'ai demandé un transfert pour aller à l'escadrille Alouettes, qui était une escadrille canadienne-française qui était sur le «bomber command » (commandement de bombardiers) parce que l'autre était le « coastal command». Alors le « coastal command » sert à patrouiller les côtes, escorter les convois et faire la chasse aux sous-marins. La chasse aux sous-marins se faisait la nuit. On faisait des patrouilles de 12 heures, à 500 pieds au-dessus de l'eau. On avait des radars et on surveillait la mer avec les radars. On avait à l'intérieur de ça ce qu'on appelait un Leigh light, un gros spotlight si on veut, qu'on sortait pour patrouiller. On descendait ça pour patrouiller la mer avec ça et les radars. On était trois wireless operators (radio-télégraphistes); un qui faisait le radar, l'autre qui faisait la radio et l'autre qui faisait les guns (canons). On alternait parce que c'était trop dur pour les yeux de toujours être sur le radar. Alors on alternait.

Là j'ai été transféré à l'Alouettes, à l’escadrille Alouettes, et puis la guerre finissait alors c'était vers la fin de la guerre. On m'a offert de suivre un entraînement pour aller au Japon. J'ai suivi l'entraînement pour aller au Japon sur les avions Lancaster. On se préparait pour aller au Japon quand la guerre avec le Japon a fini. On se préparait pour revenir au Canada et on retournait avec un avion puis on s'en allait au Japon. Mais la guerre a fini, donc mon histoire finit là.