Project Mémoire

Margaret Agnes Billie Harvey Anning

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Billie Harvey
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Programme de la chorale d'Ottawa pour "La Création" de Haydn, le 13 mars 1945. Caporal Anning (Billie Harvey) a chanté en tant que soprano dans ce concert, et dans bien d'autres.
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Billie Harvey (à l'extrémité droite) et ses camarades en permission près d'Ottawa, Ontario, 1945.
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Cadets du plan d'entrainement aérien du Commonwealth britannique à Moncton, Nouveau Brunswick, date inconnue. John T.M. Godfrey (encerclé), qui était le petit ami de Billie Harvey pendant la guerre, a été tué pendant qu'il servait en outremers avec la Force Royale Canadienne de l'Air.
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Force Royale Aérienne Canadienne, groupe de la Division des Femmes s'entrainant à Toronto, Ontario, 1942. Billie Harvey est la huitième à gauche dans le rang du haut.
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Force Royale Aérienne Canadienne, personnel de la Division des Femmes servant à Brantford, Ontario, le 13 février 1942. La soeur de Billie Harvey, Jean Anning, est la seconde à droite.
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« Mais alors ils avaient, ils m’ont fait commencer à écrire des lettres aux familles et je vous le dis, ce n’était pas facile à faire. »

Transcription

Quand j’étais à l’école, j’étais la première avec une autre fille, une amie à nous. Nous étions toujours toutes deux en tête. Ça m’a bien rendu service quand je suis allée chercher du travail. Je voulais trouver quelque chose à Saint John et ils voulaient voir ce que j’avais fait à l’école. Et ils ont découvert que j’étais la première et que je gagnais très bien dans tout. Alors ils m’ont donné une chance de me lancer dans les forces armées. Ils avaient le matériel de service des différentes forces armées et ils voulaient que je le regarde, puis que je leur parle. C’est donc la première fois que j’ai vraiment découvert la guerre. Et c’était très effrayant.

Une fois que j’ai rejoint les forces armées, j’étais heureuse, parce que je travaillais fort et je savais que je faisais quelque chose pour… Eh bien, vous savez, quand vous êtes à la [BFC] Ottawa, vous savez que ce que vous faisiez était, là où j’étais, ils m’ont mise directement avec le commandement là-bas. Parce qu’ils savaient que j’avais un bon cerveau, et c’est vrai que j’en avais dans la tête. Bon, dans la normale, vous savez. Mais alors, on m’a fait commencer à écrire des lettres aux familles et je vous le dis, ce n’était pas facile.

Je ne les signais pas. J’avais deux officiers, parce que je voulais toujours être une simple secrétaire. Et les deux, ils les signaient. Et ils disaient, vous devez signer. J’ai dit, je ne veux pas, je ne veux pas que mon nom y figure, mais je vais vous aider. Et ça a marché comme ça. Parce que je l’ai fait pour un, on m’a téléphoné. Ma mère et mon père ont reçu des appels téléphoniques. Donc ça n’a pas bien marché. Ils étaient à St. Andrews [Nouveau-Brunswick] et j’étais à Saint John. Alors j’ai dit, pas plus, je vais le faire, mais sans nom. Vous n’avez donc jamais vu mon nom sur certaines des choses, ce qui, je crois, est la chose la plus intelligente que j’ai faite.