Project Mémoire

Max Croft (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

La transcription en français n’est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Un type du nom de Capitaine Arch Publicover avait trois navires à mâts. Il voulait savoir si je voulais en essayer un et j’ai dit oui. Finalement, le capitaine n’a pas voulu me laisser embarquer parce que j’étais trop jeune. Mais il a ultimement réussi à me faire monter. Nous nous entendions très bien. J’étais très actif avec les voiles et les barres de flèche et tout le reste. J’avais l’habitude d’aller en hauteur et de mettre les voiles, j’étais très actif. C’est ainsi que c’est arrivé, je dirigeais le navire tout le temps. Nous alternions entre quatre heures de travail et quatre heures de repos. Rien de plus, rien de moins. Nous ne dormions donc pas beaucoup.

Nous ne pouvions pas travailler sur le navire, car il était chargé de bois de construction partout sur le pont et ailleurs. Nous avons donc navigué à partir du Havre en octobre et nous avons rencontré un ouragan le 10 octobre. Les voiles ont été nettoyées! Ce que nous n’avons pas pu ranger s’est déchiré par endroits, alors il a fallu coudre de la toile. Nous avons été dans l’ouragan pendant deux jours et parfois nous nous demandions si nous allions nous en sortir. Le bateau a fui à un tel point que nous avons dû maintenir les pompes en marche pour le maintenir à flot. Finalement, le temps s’est calmé et nous avons mis les voiles. Nous avons donc mis 28 jours pour aller à la Barbade, ce qui prend normalement 10 jours.

On nous a tiré dessus plusieurs fois, mais on nous a manqués. J’étais dans le nid-de-pie (un poste d’observation au sommet du navire) et j’ai vu le sillage de la torpille arriver. J’ai téléphoné au skipper (le capitaine) pour l’en informer et il a changé de cap. La torpille est passée juste à côté de notre proue. Elle a dû aboutir quelque part. Mais nous n’étions pas autorisés à ramasser les survivants.