Project Mémoire

Myron Bill Laidlaw

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Canada. Dept. de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives du Canada / PA-114774
Canada. Dept. de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives du Canada / PA-114774
Vice-Maréchal de l'air A. Earl Godfrey inspectant le personnel de l'escadron No. 116 (BR), Force Aérienne Royale Canadienne (R.C.A.F), Botwood, Terre-Neuve, septembre 1943. Bill Laidlaw a servi à Botwood du printemps 1942 jusqu'à la fin de la guerre. Canada. Dept. de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives du Canada / PA-114774.
Canada. Dept. de la Défense Nationale / Bibliothèque et Archives du Canada / PA-114774
J’avais un copain à peu près du même âge que moi. Nous nous sommes enrôlés ensemble.
Je suis né le 31 mai, 1920 dans la ville de Toronto. J’ai grandi dans le quartier autour de l’angle des rue Avenue et St. Clair, de l’autre côté de l’école Brown. C’était une école publique. C’était mon école. J’ai grandi pendant la Dépression. Je n’ai jamais été en manqué. Comment dirais-je; il y avait toujours du pain sur la table chez-nous même pendant la Dépression. Je comptais parmi les chanceux. J’ai été bien élevé dans une bonne famille chrétienne. J’avais un copain à peu près du même âge que moi. Nous nous sommes enrôlés ensemble. De St. Thomas, j’ai été affecté à Halifax, au Commandement aérien de l’Est. Nous habitions le chemin Twin Pole lorsque les Japonais ont bombardé les Américains à Pearl Harbour. J’y suis resté jusqu’au printemps. Ensuite, j’ai été affecté à Scoudouc. C’était un poste de réparations de l’Aviation. On y envoyait les avions accidentés pour les réparations. Ensuite, j’ai été affecté – je vous parle d’un temps en 1941 et au printemps 1942 – j’ai été affecté à Botwood à Terre-Neuve. À cette époque, Terre-Neuve ne faisait pas partie du Canada. C’était donc un poste outre-mer. Alors, nous portions des badges du Canada sur notre uniforme de combat. Nous sommes allés dans une petite ville où il y avait une base pour les hydravions. Il y avait trois hydravions, des Cansos. Et, ils sortaient, deux sortaient pour patrouiller les convois sur une distance de 100 milles à peu près et ensuite, ils rentraient. Pendant mon séjour, je ne sais pas si vous vous souvenez du Sikorky, c’était un bateau volant, un avion amphibien qui faisait des vols transocéaniques. Un soir, un des ces avions a décollé de la baie de Botwood à destination de New-York. Il a fait peut-être cinquante pieds avant de piquer du nez. Il est tombé dans l’eau et l’avion s’est brisé en deux sur impact. J’étais assis sur un chemin de halage avec un copain et, mon Dieu, nous avons été témoins de l’accident. Il y avait environ huit personnes à bord, y inclus deux pilotes. Nous nous ne sommes pas approchés mais plusieurs l’ont fait. Il a eu des survivants. Nous n’avions pas…..nous n’avions qu’un hôpital de fortune. Il y a eu trois noyés. Ils ont été repêchés mais ils étaient morts. Ce fut toute une expérience.