Project Mémoire

Nelson Cromwell

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Nelson Cromwell
Nelson Cromwell
Nelson Cromwell
Karla Kelly
Karla Kelly
Karla Kelly
La transcription en français n'est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Je voulais y aller parce que mon oncle a combattu lors de la Première Guerre mondiale. Et je voulais y aller. Je me suis donc volontairement enrôlé. Il n’est pas revenu, il a été tué outre-mer. Nous sommes d’abord débarqués en Sicile. Nous arrivions à bord des gros bateaux, puis nous embarquions sur les petits bateaux pour le débarquement. Nous ne pouvions nous approcher beaucoup parce que les vagues étaient très hautes et nous étions sous une pluie de tirs. Nous sommes débarqués, nous avons marché, et continué de marcher. C’était un peu dangereux, beaucoup de bombes lancées par les forces aériennes et tout cela, vous savez, en pleine nuit. Où que vous soyez, on vous lance des bombes. Ils en ont touché quelques-uns, d’autres s’en sont sortis.

C’était assez effrayant, mais vous étiez là et vous deviez y rester. Notre premier débarquement a eu lieu en Sicile. Nous sommes partis d’Angleterre pour débarquer en Sicile, puis nous avons rapidement traversé la Sicile, l’Italie, la Belgique, la France et la Hollande. Le véritable problème s’est posé lorsque la guerre a éclaté en Hollande. C’était vers la fin, alors c’était assez éprouvant là-bas. La première chose que vous saviez, c’est qu’un de vos amis était blessé, ou tué, et tout ça. Vous vous assoyez et y repensez; il était là, à vos côtés, et puis tout d’un coup, il n’était plus là.

C’est arrivé à l’un de mes amis, juste à côté de moi, il était de Weymouth [Nouvelle-Écosse] lui aussi. Je crois que c’était le tir d’un tireur d’élite. Je suis à peu près certain que c’était le tir d’un tireur d’élite. Ce n’était pas l’un de ses hommes et tout ça. Ça provenait de l’autre côté, ça devait être un des Allemands, oui. Beaucoup de personnes de Weymouth se sont enrôlées. Ça paraissait intéressant. Ils allaient… bien vous traiter… pour obtenir quelque chose de vous, vous donner quelque chose à manger, quelque chose comme ça, parce que la nourriture était rare. Ils s’assoyaient, mangeaient avec vous. Je ne me souviens pas de grand-chose. Tout ce que je sais, c’est qu’on nous a dit que la guerre était terminée, et c’était tout. Et nous avons célébré ensemble, voilà. Nous étions heureux d’être rentrés chez nous. Comme le dit la chanson « I’m on my way home » (je suis en route vers la maison).