Project Mémoire

Norma Hariet Dillon

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Norma Dillon
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Photographies de Norma et de son mari John, vêtus de leurs uniformes de la Marine, 1944.
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Lettre reçue par John Dillon en 1944 juste avant être le jour J. Au verso, on peut lire "ceci est message qui nous a été donné juste avant l'évasion".
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Mme Dillon (à droite) ave deux autres femmes de l'entrainement de base au <em>HMCS Conestoga</em>, en novembre 1943.
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Article de journal montrant Mme Dillon en train d'apprendre à un soldat russe comment se servir d'une machine à coudre, le 21 novembre 1944. Son futur mari aurait vu cet article en outremer.
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Carnet de coupons de rations alimentaires pour acheter de la nourriture dans des épiceries.
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« Tout le monde était sorti pour célébrer, alors nous sommes allées à la cuisine. Elle en avait la clé et comme elle était officier marinier, je l’ai suivie et nous avons fait toutes les deux notre propre petite fête. »

Transcription

Un jour, tout un groupe de Russes est monté à bord de notre navire, le NCSM York. Et on nous a tous donné des papiers, des mots en russe, et les Russes avaient des mots en anglais, et nous devions nous débrouiller pour parler. Et un jour, ils sont venus chercher un dragueur de mines [le NSM Jaseur], j’ai des photos de ça ici. Ils ont demandé des volontaires pour participer aux essais du canon du dragueur de mines et j’ai participé aux essais du canon. C’était très exaltant. La mer était très agitée. C’était sur le lac Ontario, mais les vagues étaient très petites, pas comme celles de l’océan. Beaucoup de gens ont été malades. Mais je n’ai pas été malade et on m’a prise en photo, alors un marin russe a dû travailler sur une machine à coudre sur ce navire et mon futur mari était à l’étranger et il a reçu ce… je suppose que c’était un journal de la marine ou quelque chose dans le genre, et il y avait ma photo en première page. Et il l’a vu alors qu’il était à l’étranger.

J’avais l’habitude de lui écrire tous les soirs, de lui envoyer une lettre et de lui raconter tout ce qui s’était passé dans la journée, tout ce que nous faisions, et il me répondait en me disant où, eh bien, il ne pouvait pas trop en dire parce qu’ils étaient censurés. Et puis il partait en voyage en Russie et un peu partout et puis il revenait au port et il rassemblait toutes ces lettres. Je recevais tout un tas à la fois de ses lettres, il en recevait tout un tas à la fois. Il n’écrivait pas tous les jours parce qu’il n’avait pas le temps pour ça, mais nous continuions à communiquer et je me souviens qu’avec lui, quand il a dit que c’était le jour J [le débarquement en Normandie], tout le monde est parti et j’étais de service, je devais rester là cette nuit-là, alors ils faisaient tous la fête dans les rues de Toronto et je ne savais pas où ils étaient partis mais je devais rester, donc j’étais de service cette nuit-là. Je suis donc retournée à Howard House et il n’y avait qu’une seule personne là. Je ne sais pas où ils étaient tous, partis, en train de faire la fête. Alors il y avait un officier marinier, alors elle m’a dit, eh bien, tout le monde est sorti célébrer, allons toi et moi faire une descente dans la cuisine. Elle avait la clé de la cuisine, alors j’ai pensé, bon, elle est officier marinier, je vais aller avec elle. Donc on a fait notre propre petite fête. Ouais, tout le monde était dehors à faire la fête, ouais.