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- MLA 8TH édition
- . "Owen Thomas Joe Fauvel ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-owen-thomas-joe-fauvel. Date consulté: 26 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). Owen Thomas Joe Fauvel . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-owen-thomas-joe-fauvel
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- CHICAGO 17TH édition
- . "Owen Thomas Joe Fauvel ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Owen Thomas Joe Fauvel ," par , Date consulté: novembre 26, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-owen-thomas-joe-fauvel
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Owen Thomas Joe Fauvel
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 août 2022
J’avais seize ans et demi quand la guerre a éclaté en septembre 1939. Et au début évidemment, on pensait tous que la guerre n’allait pas durer plus de quatre mois; assez ridicule comme idée. Dès que la bataille d’Angleterre a commencé, avec la menace d’une invasion, je me suis immédiatement engagé dans l’armée territoriale même si grâce à la possibilité de rejoindre l’armée de l’air, je me suis aussi engagé dans les cadets de l’air.
En tout cas, je me suis engagé dans l’armée territoriale et quand j’ai eu dix-sept ans et demi, qui était l’âge minimum pour rejoindre l’armée de l’air, je me suis inscrit et après un certain nombre d’entretiens, et ceci, et cela, j’ai finalement été accepté dans l’armée de l’air.
Ce n’est qu’en mars 1943 quand on a finalement pris le bateau, l’Empress of Japan – en fait, c’était l’Empress of Scotland, il était connu précédemment sous le nom d’Empress of Japan, mais vu les circonstances ils l’avaient rebaptisé. Et mon premier poste au Canada (qui relevait du Programme d’entrainement aérien du Commonwealth britannique) c’était à Assiniboia (Saskatchewan), où se trouvait l’école élémentaire de pilotage N° 34. Bon, c’était une petite ville des Prairies, je veux dire, on était à quelques kilomètres de là, alors on s’arrangeait pour prendre le car pour aller dans ce qui faisait office de ville. Je veux dire, il y avait une taverne, mais c’était assez rudimentaire et simple. Je me souviens des trottoirs qui étaient en bois à l’époque. Et je veux dire, tout ça m’a un peu ouvert les yeux. Mais on volait très régulièrement et je veux dire, on était tellement à fond dedans qu’on n’avait pas trop le temps d’avoir une vie sociale. On ne vivait que pour piloter, je suppose, c’est tout ce que je peux dire. Ça a été deux mois complètement consacrés au pilotage. Je veux dire, on a… mince, on a fait près de 75 heures de vol pendant cette période.
J’ai été malade pendant quelque temps. J’ai dû faire sauter un cours, mais en tout cas, j’ai finalement repris et au moment de la remise du diplôme, j’ai rencontré une fille du coin à Medecine Hat (Alberta), mais l’espérance de vie d’un pilote n’étant pas très longue, on a préféré ne pas précipiter les choses. Donc après la cérémonie de remise des diplômes en avril 1944, je crois, on s’est précipités à l’administration pour voir où on allait partir et quel appareil on allait piloter. Et, nous y voilà, j’ai été affecté à l’école des instructeurs de vol de Trenton (Ontario) et je me souviens d’être retourné auprès de ma petite amie à toute vitesse pour lui dire que, bon, j’allais être instructeur de vol, et alors on pourrait peut-être songer à se marier après mon retour de l’école d’instructeurs. Donc c’est l’une des choses dont je me souviens particulièrement à propos de cette occasion.
C’est à (Fairchild) Cornell, où il s’agissait de l’instruction de base, que j’ai passé pratiquement tout mon temps d’instructeur. Je m’occupais de l’instruction élémentaire. On avait toujours un Harvard pour rester plus ou moins à jour avec les instruments de vol. On devait faire au moins une heure de vol sur un appareil de service une fois par mois. Et alors c’était, encore une fois, en général on volait avec un autre instructeur, au poste de premier pilote à tour de rôle.
Les vols de navigation en faisaient partie aussi, mais c’était toujours limité à l’appareil. En général on ne faisait pas plus d’une heure et demi pour – c’était la limite de vol, ça fait généralement trois villes ou deux villes et puis retour. Oui, ensuite j’ai été à De Winton et High River, que je connaissais bien évidemment, juste au sud de Calgary. Et ensuite j’ai passé presque un an à un endroit appelé St Eugene qui se trouve en Ontario, c’est à mi-chemin entre Ottawa et Montréal. Et j’ai passé à peu près une année là-bas et finalement quand en fait, la guerre s’est terminée, j’étais à St Jean au Québec et on donnait des cours aux élèves de l’aéronavale et c’est là que la guerre a pris fin et bon, on a quasiment arrêté de voler très peu de temps après.
Et puis on m’a renvoyé en Angleterre où j’ai recommencé à piloter, des Tiger Moth, et on a formé les pilotes de planeurs pendant quelque temps. Je ne sais pas, c’était en temps de paix jusqu’à ma démobilisation en 1946. À la fin, en repensant à toute mon expérience de vol, j’ai réalisé que – parce qu’après la guerre, je me suis inscrit dans un aéroclub, on a pas mal volé, avec mes fils et franchement, ce qui m’a le plus apporté du plaisir c’était l’enseignement – j’ai réalisé que j’aimais enseigner. Et je suis sûr que ça faisait une différence. Ça m’a sans doute aidé, à être un bon instructeur enfin je l’espère. Mais parce que j’aimais ça, je veux dire, c’était amusant. On avait des gamins qui venaient, bon, ils avaient suivi l’école de formation au sol, mais quand il s’agissait de voler, ils n’avaient aucune capacité; alors quoique vous leur appreniez, quand ils partaient, ils pouvaient même piloter parfois, et peut-être même mieux que moi. Et c’était une expérience formidable, un sentiment merveilleux.