Transcription
Canadian Women’s Auxiliary Air Force, radar. Un moment dans le temps. En permission, en train de marcher le long de Piccadilly à Londres, en début de soirée, la bataille d’Angleterre à son apogée. Les docks de Londres en train d’être bombardés. La lumière éblouissante des flammes à l’horizon. Les phares de recherche qui s’entrecroisent. Le croisement de deux faisceaux, un avion bombardier maintenu dans la lumière jusqu’à ce qu’il soit guidé vers le bas. Des Néo-Zélandais, des Australiens, des Américains, des Français libres, des Canadiens, des Antillais et d’autres alliés en vadrouille.
Le bruit des bombes qui tombent, le « ack-ack » des canons, les phares de recherche, les ballons de barrage, tant d’activité et au milieu du bruit de la guerre, il y avait autre chose, le son du piano. À l’opposé de ce qui se passe, quelqu’un joue la Polonaise, puis d’autres grands classiques. La pianiste était la célèbre Dame Myra Hess. Le roi George VI l’a nommée Dame commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique.
Tous les jours, au beau milieu de l’après-midi, un piano à queue était amené d’un hôtel voisin et installé dans la rue. Cette musique merveilleuse au cœur du chaos m’a fait pleurer.