Project Mémoire

Patricia Mary Booth

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Patricia Booth
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Patricia Booth en uniforme à Leighton Buzzard, Bedfordshire, en 1942.
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Patricia Booth avec sa mère lors d'une visite en 1942.
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Patricia Booth (en bas à droite) photographiée avec ses camarades WAAF de leur escadron où elles sont restées à leur cantonnement en 1942.
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Je désirais vraiment beaucoup m’engager dans l’armée de l’air. Je voulais m’y présenter, mais mon père refusait de me donner son consentement. Alors j’y suis allée sans son consentement et je me suis engagée. Je ne devais plus jamais franchir le pas de sa porte, a-t-il dit, mais il était là à mon arrivée pour m’aider à porter mon sac lors de ma première permission.

Je désirais vraiment beaucoup m’engager dans l’armée de l’air. Je voulais m’y présenter, mais mon père refusait de me donner son consentement. Alors j’y suis allée sans son consentement et je me suis engagée. Je ne devais plus jamais franchir le pas de sa porte, a-t-il dit, mais il était là à mon arrivée pour m’aider à porter mon sac lors de ma première permission. Et tout semblait bien se passer et j’ai rencontré des gens formidables dans l’armée de l’air. Et j’ai savouré chaque instant passé là-bas. Je me suis engagée en 1942 et j’en suis sortie en 1946, je crois. Et ils vous donnaient le choix de faire ce que vous vouliez et moi j’ai choisi d’être télétypiste.

J’envoyais des messages, mais ils étaient tous codés. Parce que j’avais un poste au ministère de l’Air, à Whitehall pendant quelque temps et nous n’avions jamais rien en langage courant. Tout était codé, des codes en chiffres ou en lettres. Alors on ne savait pas ce qu’on envoyait. Mais ça nous plaisait. Et je n’aurais manqué ça pour rien au monde. Vous aviez le sentiment de faire quelque chose aussi. Ça aurait été bien si l’on avait su ce qu’on envoyait, mais on aurait pu les mettre en danger.

C’était classé en « extrêmement urgent », « urgent », « important », tout était comme cela. Et quand vous receviez les messages à envoyer, ils étaient classés dans cet ordre là, le dernier tas c’était tout simplement les ordinaires. Ceux-là ça prenait des lustres avant qu’ils soient envoyés parce qu’ils rapportaient en permanence des « extrêmement urgent » ou des « urgent » ou des « important » et ils étaient placé dans l’ordre où on les envoyait, vous voyez.

Et vous vous souvenez des bombes volantes (les V1 allemandes, des missiles à air pulsé)? Bon, un jour j’étais dehors et du ministère de l’Air on traversait la ville et les bombes volantes arrivaient et de temps à autre, elles s’arrêtaient et vous ne saviez pas si elles allaient tomber là où vous alliez vous tenir ou pas. On a eu beaucoup de chance.