Je m’appelle Peter Germanuik. J’étais dans la marine royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. J’avais le numéro matricule V31875 et j’étais télégraphiste. Je me suis engagé dans la marine en avril 1942, à l’âge de 17 ans. J’ai été rendu à la vie civile avec les honneurs en 1945.
J’ai servi sur le dragueur de mines NCSM Caraquet sur la côte ouest, et puis je suis allé à Halifax avec et ensuite on m’a mis sur une frégate le NCMS Cape Breton. Je n’ai pas fait long feu sur celle-là parce que je formais juste les opérateurs radio. Après je suis allé sur le NCSM Charlottetown. C’était aussi une frégate, et deux d’entre nous n’ont pas eu l’air d’aimer ça là-bas. Quand nous sommes retournés à Halifax, on s’est préparé pour, une sorte de High-ball et on est parti sur le bateau. On est arrivé à Greenwich en Angleterre et c’est là tous mes bons trucs, beaucoup d’action là-bas. Je suis allé sur une vedette rapide, la 459. Elle était commandée par le capitaine de frégate de la flotte. La 49ème frégate elle servait pour l’entraînement. Et ensuite j’ai été sur la 463 et on travaillait dans la Manche. Et pendant le débarquement de Normandie, j’étais sur la 463. On a survécu à une explosion. On est rentré dans une mine, avons survécu à l’explosion le 8 juillet 1944. J’avais un couteau, dans ma poche arrière, vous diriez, et il avait plié et faisait un angle de 90°. Après ça, j’ai passé 32 jours à l’hôpital en Angleterre, un hôpital militaire canadien, ils n’avaient pas grand-chose.
Après ça, je suis sorti de l’hôpital, je suis allé sur une frégate construite par l’anglais et elle s’appelait NCSM Ribble, RIBBLE, le 24 décembre 1944, quand on a coulé un u-boot nazis le numéro 1209. Les frégates étaient simplement une sorte de, je ne sais pas, j’étais dessus, mais ce qui était super c’est quand j’ai été sur la vedette rapide parce que là il y avait vraiment de l’action. Quand on allait au combat dans la Manche à Westerham, j’étais le chargeur, je chargeais deux torpilles, une de chaque côté, et alors mon boulot c’était de m’allonger à côté de la torpille, et le tireur lui est assis dessus. Et je donnais une tape, dès qu’il avait enlevé l’anneau, c’est comme un élément plat comme ça, chargé avec une centaine de cartouches ou plus. Et ce que vous faites c’est quand il shoote dans la sienne, et il m’envoie un coup, et je donne une tape dessus, je suis allongé sur le côté de la torpille, et je tape dessus là. Alors c’était ça mes histoires de combat parce qu’on n’avait pas besoin d’un télégraphiste ou quoique ce soit d’autre qu’un chargeur. Et j’ai fait ça sur un bon nombre de dragueurs de mines. Je demandais à le faire, je voulais juste voir un petit peu. Je ne voulais pas rester assis à l’intérieur tout le temps. Je voulais être dehors.
On quittait Douvres ou quelque soit le port dans lequel on était du côté anglais, on partait juste à 4 heures, du côté français en fait. Et on posait des mines, des petites mines ou on allait au combat et j’aimais ça. J’aimais vraiment ça quand je revenais, parce que je revenais.