Project Mémoire

Peter Pete Thomas

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Peter Thomas
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Médailles de service de Peter Thomas: Étoile 1939-45; Étoile de l'Atlantique; Médaille du Service des Volontaires Canadiens; Médaille de guerre (1939-45); Médaille du Jubilé de la Reine.
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Message naval envoyé à tous les bâteaux avant que les hommes partent en permission sur le rivage, 7 may 1945.
Peter Thomas
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Vue d'un navire torpillé.
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Message naval envoyé à tous les navires pour le jour de la Victoire, pour mettre en garde les soldats que des sous-marins ennemis peuvent être encore en mer, 7 mai 1945.
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Royal Canadian Navy Photograph
Royal Canadian Navy Photograph
Équipage de HMCS Lanark dans laquelle M. Thomas a servi, 28 août 1945.
Royal Canadian Navy Photograph
« Mon lieutenant, il y a de l’eau dans la cale. » « Beaucoup ? » « Oui, presque jusqu’à ras bord. » Alors ça, on a pris conscience de ce qui se passait et on a mis les pompes en marche et, on a trouvé où était le problème.
Novembre 1940, autour du 15 novembre, un jeune gars de Tecumseh [Ontario] est entré dans la pharmacie et a dit : « Nous avons eu une épidémie sur la côte Est et tous les gens de l’infirmerie qui travaillent au dispensaire sont partis à Halifax. Et à Esquimalt, ils ont besoin de quelqu’un pour faire ce travail en ce moment, qu’est-ce que vous pensez de vous engager dans la marine ? » Alors j’ai répondu : « Je vais y penser. » Je n’y ai pas réfléchi pendant très longtemps, j’ai demandé à mon patron, qui était le pharmacien, je lui ai dit : « Si je m’engage dans la marine, j’ai dit, j’étais censé aller dans la force aérienne et c’est évident qu’ils me font attendre trop longtemps. » Et j’ai ajouté : « Je crois que je vais faire ça parce que le travail que je fais ici maintenant, je vais aller le faire pour la patrie. » Bon, je me suis enrôlé à Calgary alors, j’ai passé la visite médicale et je me suis enrôlé à Calgary et j’ai quitté Calgary et je crois que ça a été le plus long voyage en train que j’ai fait depuis qu’on était venus au Canada en 1921. Et j’ai dit, je suis arrivé à Victoria. Et je portais des vêtements civils parce que les gens du corps médical avaient des uniformes différents de ceux des gens de la marine. Donc mon uniforme allait devoir être fait ici. Alors j’étais vraiment comme un civil dans le train et j’ai apprécié toutes les choses agréables que tous les civils appréciaient. Après mon arrivée ici, je suis resté ici, j’ai été dans la marine ici jusqu’en juillet 1942. Après ça, je me suis passé devant une commission et il a été décidé que je pouvais être nommé officier, le corps des officiers de marine, pendant le temps de la guerre, et j’ai été séparé des troupes et l’heure d’après, agissant comme sous-lieutenant de la marine, et littéralement en route pour Halifax. Je suis allé au collège universitaire King où le JOEP [Junior Officer Education Programme], le programme d’éducation pour les officiers subalternes, se déroulait. J’étais dans la deuxième lower deck class. Avant ça, tous les gens qui aspiraient à devenir officier apprenaient sur le tas et nous étions la deuxième promo et le nom de notre groupe c’était BB, Baker Baker. Et donc j’ai passé trois mois à suivre l’entraînement aux manoeuvres, l’entraînement à la navigation, et toutes les autres choses qu’un officier devait savoir. Je crois qu’en mars ou avril 1945, on venait juste d’accompagner un convoi à Gibraltar et on nous a changé de cap pour la Manche et avec le convoi on était partis et on était, on avait traversé la Baie de Biscaye, tout près de la côte, on était à environ 20 milles au large de la côte de Brest. Je venais juste d’être relevé de mon quart du matin, j’étais descendu pour le déjeuner c’était des macaronis au fromage froids et j’ai été interrompu par un boomp, wump, wump. Et les photos qui avaient été prises à ce moment-là, où on a eu ce tout petit peu d’action, tout près des côtes française. A ce moment-là, tous les sous-marins travaillaient dans les eaux peu profondes et à proximité des ports contrôlés par les allemands, c’est la raison pour laquelle ils travaillaient par là. Ca a été une grosse surprise pour nous parce que c’était une journée magnifique, assez comme aujourd’hui ici. Un beau soleil et c’était agréable de sentir la chaleur printanière à nouveau au soleil et on se dirigeait vers l’Angleterre et Londonderry en Irlande je suppose pour finir. Bon, notre bateau marchait bien. Je crois que c’était en mars 1943. Et ces deux vedettes-là sont reparties sur Halifax pour un radoub. L’une d’elles c’était la ML77 et j’étais dans la ML77. J’étais là en tant qu’officier surnuméraire parce que je faisais juste la navette entre St John et Halifax. Et j’ai été tout à fait consterné quand c’est arrivé. On s’est dirigé vers le sud depuis St John et j’avais changé de cap juste au large de l’île de Sable direction Halifax et ce coup de vent du nord-ouest nous est tombé dessus. On avait une mer très agitée et bien-sûr, les eaux soufflaient tout ça dans notre, dans notre gréement. Et on a découvert qu’on avait une fuite à bord qui venait de, le dôme anti sous-marins avait été enlevé et le couvercle n’avait pas été replacé correctement sur le dessus de l’étrave pour le, quand le vent soulevait le bateau, une giclée d’eau rentrait dans la cale. On utilisait du charbon à bord à cette époque, sur ces vedettes. Et le cuisinier a dit : « Mon lieutenant, il y a de l’eau dans la cale. » « Beaucoup ? » « Oui, presque jusqu’à ras bord. » Alors ça, on a pris conscience de ce qui se passait et on a mis les pompes en marche et, on a trouvé où était le problème. Le problème été causé par les personnes qui voyageaient à bord et qui empilaient leurs bagages dans cet espace, là où ce tube vertical sortait. Et c’est pourquoi ça ne se voyait pas. Alors on a découvert que dans le, ça a été rapidement, rapidement réparé. Mais ça a peut- être, c’était sans doute une bonne chose qu’on ait eu de l’eau dans la cale parce que je crois qu’avec tout ce surpoids, on aurait pu chavirer. On ne peut pas en être certain malgré tout. Seulement de la chance. On est arrivés à Halifax au poste de transmission là-bas. Et je crois que j’étais la seule personne à être là en tant qu’officier surnuméraire. J’ai crié, on nous a demandé de nous identifier. J’avais le truc d’identité là, alors j’avais une lampe Aldis, j’ai envoyé les signaux au poste là-bas. Et ils nous ont donné la permission d’entrer dans le port. Et bien-sûr, on est arrivés dans le port à la station où toutes les vedettes se trouvaient et ils avaient peine à le croire. On était contents d’être là. Pendant la guerre, je suis arrivé à Esquimalt et on m’a mis à la pharmacie du dispensaire à Naden et j’était plutôt surpris parce que la plupart des médicaments qu’on avait dans le civil ne se trouvaient pas là dans cette pharmacie. On avait les expectorants et deux sortes d’antibiotiques et c’était tout. On m’appelait souvent pour être de garde avec un docteur et noter ce qu’il disait après qu’il ait observé ce qu’un patient faisait. Et je suis devenu très bon à ça et on avait l’habitude de faire un tri et on faisait passer les gens qui venaient à l’infirmerie et on voyait qui étaient ceux qui étaient malades et on les envoyait voir le docteur et on s’occupait des autres avec ce qu’on avait dans la pharmacie.