Project Mémoire

Ray Bartlett (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Ray Bartlett a servi dans le Corps royal canadien des transmissions pendant la Deuxième Guerre mondiale. Pendant son service, il a participé au débarquement de Normandie lors du jour J et a organisé les communications pour son régiment.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.

Ray Bartlett
Ray Bartlett
Photo de Ray Bartlett sans bérêt.
Ray Bartlett
Ray Bartlett
Ray Bartlett
Photo de Ray Bartlett avec bérêt.
Ray Bartlett
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2ème brigade d'armurier, Camp Borden.
Ray Bartlett
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Ray Bartlett
Entrainement régulier à Brantford, Ontario. Ray Bartlett est dans le 2e rang en partant du haut, le 3e en haut.
Ray Bartlett
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Ray Bartlett
Certificat d'appréciation de la ville natale de Ray Bartlett et signé par son père.
Ray Bartlett

Transcription

Je me suis enrôlé en 1941. Nous étions d’abord au Horse Palace à Toronto (à Exhibition Place). Ensuite, nous sommes allés à Brantford pour l'entraînement de base et nous passé un petit test pour voir ceux qui pouvaient faire la différence entre les points et les tirets (code morse), mais à part ça, nous avons été choisis et je suis allé à Kingston dans le RCCS (Corps royal canadien des transmissions).

Une fois là-bas, ils ont séparé le Grand Simcoes (The Grey and Simcoe Forresters) et je suis allé directement au 1st Hussars, qui faisait partie de la 2e Brigade blindée (canadienne). Et j'y suis resté.

Je suis allé en Europe et j’ai participé au débarquement du jour J (invasion de la Normandie), comme tout le monde. Puis nous sommes allés jusqu'en Allemagne. Il faisait presque nuit et tout d'abord, nous étions sur le char de débarquement, qui est un LST comme on l'appelle, quatre jours avant le 6 juin (1944) à cause d'une tempête dans la Manche. Mais la situation s'est finalement éclaircie et le 6 juin, nous avons débarqué tôt le matin. Et notre char a été mis hors d'état de nuire sur la plage, les chenilles seulement, nous n'avons pas été touchés ou quoi que ce soit d’autre.

Il y avait là un haut talus. Nous avons couru jusque là et, d'une quelconque façon, nous avons tous été séparés et je me suis retrouvé au sommet de la plage, et j'ai creusé une tranchée cette nuit-là. Une petite tranchée, et je suis descendu là où les éclats d'obus ne volaient pas trop et ne vous touchaient pas.

Le lendemain, nous nous sommes tous retrouvés avec le char d'assaut. Ne me demandez pas comment j'ai remonté ce talus, je ne m'en souviens pas. Le lendemain, on s'est croisés et le char était là. Les réservoirs de ce navire de débarquement contiennent, je ne sais plus combien, mais pour descendre du navire, ils avaient des barges qui contenaient quatre chars, avec deux moteurs hors-bord dessus. On mettait les quatre chars sur la barge et les moteurs hors-bord la poussaient jusqu'au rivage. Celui qui nous précédait a explosé et je me souviens des étincelles qui jaillissaient. C'était notre initiation à la guerre.

J'étais l'opérateur de cet équipement et du char, et lorsque nous étions arrêtés, nous avions une demi-chenille avec le même équipement, les mêmes émetteurs, mais avec un émetteur supplémentaire, nous pouvions parcourir une distance un peu plus longue. Nous étions en contact avec Londres et avec trois escadrons d'infanterie, ainsi qu'avec nos trois escadrons de blindés. Nous étions donc tous deux envoyés dans chaque régiment pour nous occuper de tout cela.

Mais c'était mon travail, nous étions deux à le faire, 24 heures sur 24. Nous étions chargés des communications. Tout ce qui passait par le régiment passait d'abord par nous. Nous étions au quartier général et donnions toutes leurs instructions aux régiments A, B et C. Nous étions également chargés de soutenir un groupe d'infanterie et les trois régiments étaient également reliés à ces personnes. Et là-dedans, il y avait deux signaleurs, RCCS, qui s'occupaient aussi de l'équipement. C'est là que nous étions, tout au long de l'infanterie et des blindés, pour garder les ondes ouvertes.