Project Mémoire

Regent Chenier

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Sgt Aurèle Chenier, le frère de Regent Chenier, (debout au centre), dans la Salle des Rapports où il travaillait, en 1943.
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Epingle de l'escadron 425 "Alouette", RCAF.
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Bombardiers Handley Page Halifax sur la piste en 1944.
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Sgt Aurèle Chenier, le frère de Regent Chenier en 1943. Les deux frères étaient stationnés dans la même base, et ils faisaient tous les deux parties de l'escadron 425 "Alouette", RCAF.
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M. Regent Chenier (2ème à droite au dernier rang) debout avec son frère Aurèle Chenier (3ème à droite au dernier rang) et des camarades en 1944.
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Moi, mon ouvrage c’était d’écrire aux parents; tant que l’avion ne revenait pas, ça veut dire qu’elle avait été tirée par des bombardements, des tireurs, des hits en Allemagne.
Mon frère était en Angleterre déjà. J’ai dit à ma mère, « C’est bien de valeur si moi je m’en vais rejoindre mon frère en Angleterre. » Il était au 425, l’escadron 425, Alouettes, à Tholthorpe. Je me suis enrôlé à Ottawa, le 5 novembre, 1942. J’ai été transféré à Toronto au No. 1 Training Command [Commandement de l’entraînement]. Je suis resté là à peu près six mois. En attendant, ils m’ont engagé dans la orderly room [salle de rapport] à Toronto dans ce domaine là. Là j’ai été transféré après ça à une autre place, RCAF [l’Aviation royale du Canada], un bureau qui était là comme typist [dactylographe]. J’avais un appartement à Toronto, je suis resté là à peu près deux mois. Après ça ils m’ont transféré en Angleterre. Je suis parti de Toronto, je suis allé jusqu’à Montréal, ou à Ottawa plutôt. D’Ottawa, j’ai pris le train, je suis allé à Halifax. À Halifax, sur le [RMS] Queen Mary, on a traversé à l’autre bord. Ça a pris six ou sept jours, on est arrivé à Liverpool. On a pris le train, je suis allé à Tholthorpe rejoindre mon frère qui était encore là. Je suis resté là tout le temps de la guerre. À Tholthorpe, on bombardait à tous les jours, le soir. On bombardait … on allait bombarder en Allemagne à aux bouts de Berlin et Francfort et Dresde et Leipzig. Il y a eu des fois que des avions ne revenaient pas. On avait une vingtaine d’avions, des Halifax. Après ça c’était des Lancaster. À tous les soirs, on partait puis on s’en allait bombarder en Allemagne. Moi, mon ouvrage c’était d’écrire aux parents; tant que l’avion ne revenait pas, ça veut dire qu’elle avait été tirée par des bombardements, des tireurs, des hits [raids] en Allemagne. On n’entendait pas parler de cet avion là. Ils étaient six dans un avion. Tant que l’avion ne revenait pas, moi j’écrivais des lettres aux parents pour leur dire qu’à telle journée, on avait été bombarder en Allemagne et l’avion n’était pas revenu. Puisqu’on n’avait pas de nouvelles, on ne savait pas ce qui était arrivé. Donc moi j’écrivais des lettres aux parents. C’était mon ouvrage ça dans la orderly room à Tholthorpe, au squadron 425. Ma mère ne voulait pas que j’aille à l’autre bord. J’insistais vu que mon frère là. J’ai dit, je m’en vais le voir c’est certain. Ma mère n’était pas contente et moi, on dirait que j’étais en vacances à l’autre bord, vu que j’étais avec mon frère. Mon frère était en charge de la orderly room. Il connaissait toutes les histoires, il fallait qu’il fasse un trajet. Quand ils allaient en vacances là, il fallait leur faire un trajet, les transférer ici, les transférer là. C’était mon frère qui faisait ça. Lui il était bon dans ça. Moi, tout ce que je faisais, est que j’écrivais des lettres. Vu que j’étais avec mon frère, mon frère d’abord me protégeait probablement. J’ai été bien heureux. Je n’ai jamais eu peur de rien parce qu’il n’y avait rien à avoir peur là.