Project Mémoire

Robert "Bob" Appell

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Robert Appell
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Portrait de Robert Appell.
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Télégramme de M. Appell adressé à sa famille pour les informer qu'il est arrivé sain et et sauf à Halifax, Nouvelle-Ecosse et qu'il était à l'hôpital.
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Télégramme de M. Appell adressé sa famille après qu'il soit arrivé en Angleterre, informant sa famille que sa famille que son prochain arrêt serait au Canada.
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Télégramme informant la famille de M. Appell que son état médical est passé de cas critique à cas sérieux le 18 mai 1945, et qu'il était en train de guérir progressivement.
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Article de journal rapportant que Robert Appell a été blessé en Europe.
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L’hôpital de campagne avait été installé et quand je repris conscience, j’étais de retour à Friesoythe et on m’annonça que la guerre était terminée.
Je m’appelle Robert « Bob » Appell, caporal à la retraite. Et j’aimerais raconter ma petite histoire qui s’est passée vers la fin de la guerre en 1945. Et cette histoire je l’ai intitulée « Une bataille courte et une guerre longue. » Nous sommes les Argyll et Sutherland Highlanders (of Canada), 4ème division (blindée canadienne), de l’armée canadienne. Nous avançons en direction d’Oldenbourg en Allemagne ; et nous avons l’ordre de prendre la ville clé de Friesoythe en chemin. À minuit, les Argyll s’engagent sur la route établie par leur commandant qui lui-même accompagnait les hommes à pied. Ici et là, de petites bandes d’ennemis se défendent, mais la surprise vint d’une direction complètement inattendue, la défense allemande ne démontra aucune organisation sur le plan logistique. La rapidité de l’avance à 8h00 conduisit à une tragédie cependant. Le Colonel (Frederick) Wigle et son groupe d’état-major, des officiers du renseignement, les Lieutenants Earp et Roscoe, signaleurs et pionniers s’établirent dans une maison des environs de Friesoythe. Malheureusement, un groupe d’une cinquantaine d’Allemands sortirent d’un bois éloigné de 500 mètres environ, ignorant du fait que le groupe du colonel était installé dans la maison et n’auraient probablement pas, ou seraient passés à côté sans incident. Mais quelques-uns des Canadiens dans la maison ouvrirent le feu. Les Allemands, imaginant être encerclés, avancèrent de manière déterminée sur la maison, en tirant tout en se rapprochant. Le Colonel Wigle envoya un message afin qu’on lui envoie tous les soldats disponibles pour s’occuper de la menace. Malgré la rapidité de tir des défenseurs, les Allemands continuèrent il y eut de nombreux tués à bout portant. D’autres réussirent à atteindre la maison et l’un d’entre eux démolit la porte, quand une rafale de Schmeisser tua le colonel. Les Allemands tombèrent à leur tour sous le feu des pistolets-mitrailleurs du Lieutenant Roscoe et du soldat Fraser. Ensuite une grosse grenade à main passa à travers la fenêtre tuant les soldats (Cecil) French et (John) Brown sur le coup et blessant un certain nombre d’autres. Il n’y avait que très peu de chances de s’en sortir du côté des défenseurs restants. C’est alors qu’un peloton appartenant aux compagnies A et C arrivèrent et balayèrent l’ennemi, tuant et faisant prisonniers le groupe au grand complet. Bon, Friesoythe tomba aux mains des Argyll, dans les jours qui suivirent ces sanglantes échauffourées. La force de combat était tombée à 225 hommes sur un effectif normal de 400. Bon, le combat de Friesoyte me fut épargné parce que je me trouvais dans la ville elle-même. Le 27 avril (1945) je retournai dans la ville battue sur un brancard dans une jeep ambulance, des obus à éclatement aériens avaient été tirés d’un 88mm au crépuscule sur une ferme allemande. L’hôpital de campagne avait été installé et quand je repris conscience, j’étais de retour à Friesoythe et on m’annonça que la guerre était terminée. À 21h30 le 5 mai, le message suivant fut reçu à l’état-major de brigade : « Toute opération offensive est annulée sur le champ. Halte à toutes les unités jusqu’à nouvel ordre. Reconnaissez à tous d’être informés. » La guerre était terminée pour le Caporal Bob Appell et la guerre était terminée pour les Argyll. Le Colonel Wigle et le Caporal (Welby) Patterson, les soldats (Brown) et French furent enterrés dans une parcelle entourée d’une barrière blanche sur la route principale conduisant à Friesoythe (et furent plus tard enterrés dans le cimetière militaire canadien de Holten aux Pays-Bas) Le Lieutenant Roscoe a reçu la Croix Militaire, le soldat Fraser la Médaille militaire pour avoir combattu dans cette bataille. Cette histoire fut écrite pour la commémoration du jour de Souvenir en 2004. Merci de l’avoir écoutée.