Project Mémoire

Robert Burvill

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Équipage de tir de Robert Burvill, 23ème Batterie, Troupe B, Tireurs No. 2, Italie, 1944. M. Burvill est au premier rang à droite.
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Robert Burvill pose dans la cour arrière de ses futurs beaux-parents à West Calder, Écosse, début 1941.
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Livret de paie et de service du soldat Robert Burvill, daté du 18 décembre 1940, contenant toutes les informations pertinentes concernant le soldat et sa famille.
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Robert Burville sur le terrain d'exercice à Sussex, Angleterre, 1942.
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Livret de paie et de service du soldat Robert Burvill, daté du 18 décembre 1940, contenant toutes les informations pertinentes concernant le soldat et sa famille.
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Les gars allaient chercher leur ration de vivres, et peu importe ce que c’était, ils se dirigeaient vers ces enfants et vidaient leur gamelle dans leurs récipients pour qu’ils aient au moins quelque chose à manger.
Quand nous sommes arrivés à Gourock en Écosse, en prenant les trains et en voyageant dans le pays, en Écosse, en Angleterre, et en chemin vers le camp Bordon qui se trouve près d’Aldershot, nous avons été impressionnés par la campagne et j’ai décidé que pendant mon congé d’embarquement de sept jours, je retournerai en Écosse. Mon meilleur ami était avec moi et il m’a dit qu’il retournerait à un endroit en Écosse qui s’appelait St. Andrews. Il a dit que son frère avait été par là-bas et qu’il était allé à St. Andrews et qu’il lui avait conseillé de prendre un congé là-bas. J’ai décidé d’aller à St. Andrews. En chemin, nous nous sommes arrêtés à Edimbourg et en fait je ne suis pas allé à St. Andrews avant bien des années parce que pendant que j’étais dans les [YMCA] Forces Canteen à Edimbourg, sur Princess Street, il y avait deux dames de la force aérienne et une dame de l’armée. Avec elles, il y avait deux soldats polonais. Les soldats polonais essayaient de convaincre les filles de la force aérienne de les accompagner au cinéma et elles ont finalement accepté, ce qui laissait la fille de l’armée toute seule. Et, bien sûr, comme je suis le parfait gentleman canadien, je me suis assis à côté d’elle et j’ai commencé à lui parler et tout le monde connaît la suite. Moins d’un an plus tard, nous étions mariés et peu après, j’ai été envoyé en Sicile. Pendant que nous étions en Sicile, et en attendant l’arrivée de notre artillerie, nous étions en caserne dans le palais du comte Ciano sur les pentes de l’Etna. On nous a fait descendre des pentes sur la côte, dans un petit village du nom de Iona où nous étions cantonnés dans une école avec une immense cour. C’était une période très déprimante parce qu’il y avait tous ces enfants rassemblés, en particulier à l’heure des repas, qui nous regardaient avec de grands yeux affamés et attendaient de pouvoir ramasser des restes de nourriture. Beaucoup de gars se faisaient servir leur ration, peu importe ce que c’était, et allaient verser la nourriture de leur gamelle dans les récipients que tous ces enfants tenaient, pour qu’ils puissent avoir quelque chose à manger. Ensuite, nous sommes allés dans le nord-est de l’Europe et nous avons combattu juste au-dessus du pont de Nimègue, dans le champ où il y avait des hélicoptères écrasés, et nous avons mené le dernier assaut contre l’Allemagne. Après trois semaines environ de combat, j’ai réussi à obtenir une permission de sept jours pour aller voir ma femme qui était chez ses parents juste à l’extérieur d’Edimbourg et pour voir pour la première fois ma toute petite fille. Le dernier jour de mon congé, ma fille s’est levé d’un côté de la chambre et l’a traversé pour venir vers moi. Je l’ai vu faire ses premiers pas, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais, jamais.