Project Mémoire

Robert Eric Mason

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Robert Mason
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Carte d'identité de Robert Mason, 7 août 1942.
Robert Mason
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Institut Historica-Dominion
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Robert Mason en novembre 2009
Institut Historica-Dominion
Et je n’ai jamais oublié, c’était vraiment formidable de la part de l’armée. Je pensais qu’ils avaient vraiment été là pour moi.
En guise d’explication, un de mes frères s’était fait tué en Angleterre en janvier 1945. Et au début du mois de mars, j’ai reçu une lettre de ma sœur aînée qui habitait Oakville et incidemment moi j’étais en garnison à Vancouver. J’ai reçu une lettre de ma sœur aînée disant que si je voulais voir ma mère, je devais rentrer à la maison parce qu’elle était atteinte d’un cancer qui était en phase terminale. C’était en gros un mois après que Chuck se soit fait tué. Et j’aimais profondément ma mère et ma famille était éparpillée tout autour du globe alors je suis allé voir l’aumônier et je lui ai dit, je voudrais une permission de 15 jours pour raisons familiales, car je savais que j’en avais la possibilité dans un cas comme ça. Et il a refusé tout net, il a dit, oh j’étais là-haut dans les îles de la Reine-Charlotte et ma mère est morte, ou mon père – j’ai oublié lequel des deux - et il ne m’a pas laissé partir. Alors j’ai dit, bon, je m’en fous complètement de ce qui vous est arrivé. C’est de ma mère qu’il s’agit et je rentre chez moi. Je viens de perdre un frère et j’en ai un autre qui est aviateur et qui vole, qui est dans les forces aériennes, et qui patrouille au dessus de la Méditerranée et j’ai un frère en Italie qui fait partie du régiment de combat. Et j’ai une sœur qui est infirmière dans un camp de prisonniers dans le nord de l’Ontario. Ils sont tous très occupés ou impossible à joindre et je suis le seul qui n’a pas vraiment grand-chose à faire, on faisait juste de la présence à ce moment-là. La guerre dans le Pacifique était très loin des côtes canadiennes. Et malgré tout il a refusé d’emblée et je suis allé voir l’adjudant de la base et lui ai raconté ce qu’il en était et lui ai dit que je voulais être emmené chez l’adjudant-major. Ce qu’il a fait immédiatement. Et m’a emmené devant une femme officier, de la division féminine en fait. Elle était adjudant-major et je lui ai raconté mon histoire et les circonstances particulières et tout ça. Et elle a dit, Mason, retournez à votre section et elle a dit, j’enverrai une estafette dès que je sais quelque chose pour vous dire ce qu’on peut faire. Et je n’étais de retour à mon, l’atelier où je travaillais, que depuis une demi-heure à une heure tout au plus quand l’estafette est arrivée en disant, tu prends le train de 6 heures. Monte à la salle des rapports et vois ce qui se passe. Alors c’est ce que j’ai fait et ils m’ont donné une permission de deux semaines avec solde. Ils ont payé le train de Vancouver à Toronto aller-retour. Ils ont payé pour une couchette et tous les repas dans le train. J’ai vraiment été bien pris en charge. Alors je suis rentré à la maison et j’ai vu maman et je me suis préparé à repartir. Je devais quitter Toronto par le train de nuit le jeudi pour être de retour le lundi matin. Et ma mère est décédée le mercredi midi. Alors mon père a dit, bon, on va envoyer un télégramme, et demander la permission pour que tu restes aux funérailles. Mon père était un ancien officier de l’armée et il a dit, ils vont sûrement te l’accorder. Quoi qu’il en soit, ils ont répondu par télégramme et m’ont donné deux semaines supplémentaires. Et là je me suis dit que l’armée de l’air faisait vraiment tout son possible pour s’occuper de moi. Alors après les funérailles et après qu’on ait fini de prendre toutes les dispositions, j’avais plein de temps libre et je suis retournée à la base deux semaines plus tard. Et je n’ai jamais oublié, c’était vraiment formidable de la part de l’armée. Je pensais qu’ils avaient vraiment été là pour moi. C’est la fin de cette histoire. En guise d’explication, un de mes frères s’était fait tué en Angleterre en janvier 1945. Et au début du mois de mars, j’ai reçu une lettre de ma sœur aînée qui habitait Oakville et incidemment moi j’étais en garnison à Vancouver. J’ai reçu une lettre de ma sœur aînée disant que si je voulais voir ma mère, je devais rentrer à la maison parce qu’elle était atteinte d’un cancer qui était en phase terminale. C’était en gros un mois après que Chuck se soit fait tué. Et j’aimais profondément ma mère et ma famille était éparpillée tout autour du globe alors je suis allé voir l’aumônier et je lui ai dit, je voudrais une permission de 15 jours pour raisons familiales, car je savais que j’en avais la possibilité dans un cas comme ça. Et il a refusé tout net, il a dit, oh j’étais là-haut dans les îles de la Reine-Charlotte et ma mère est morte, ou mon père – j’ai oublié lequel des deux - et il ne m’a pas laissé partir. Alors j’ai dit, bon, je m’en fous complètement de ce qui vous est arrivé. C’est de ma mère qu’il s’agit et je rentre chez moi. Je viens de perdre un frère et j’en ai un autre qui est aviateur et qui vole, qui est dans les forces aériennes, et qui patrouille au dessus de la Méditerranée et j’ai un frère en Italie qui fait partie du régiment de combat. Et j’ai une sœur qui est infirmière dans un camp de prisonniers dans le nord de l’Ontario. Ils sont tous très occupés ou impossible à joindre et je suis le seul qui n’a pas vraiment grand-chose à faire, on faisait juste de la présence à ce moment-là. La guerre dans le Pacifique était très loin des côtes canadiennes. Et malgré tout il a refusé d’emblée et je suis allé voir l’adjudant de la base et lui ai raconté ce qu’il en était et lui ai dit que je voulais être emmené chez l’adjudant-major. Ce qu’il a fait immédiatement. Et m’a emmené devant une femme officier, de la division féminine en fait. Elle était adjudant-major et je lui ai raconté mon histoire et les circonstances particulières et tout ça. Et elle a dit, Mason, retournez à votre section et elle a dit, j’enverrai une estafette dès que je sais quelque chose pour vous dire ce qu’on peut faire. Et je n’étais de retour à mon, l’atelier où je travaillais, que depuis une demi-heure à une heure tout au plus quand l’estafette est arrivée en disant, tu prends le train de 6 heures. Monte à la salle des rapports et vois ce qui se passe. Alors c’est ce que j’ai fait et ils m’ont donné une permission de deux semaines avec solde. Ils ont payé le train de Vancouver à Toronto aller-retour. Ils ont payé pour une couchette et tous les repas dans le train. J’ai vraiment été bien pris en charge. Alors je suis rentré à la maison et j’ai vu maman et je me suis préparé à repartir. Je devais quitter Toronto par le train de nuit le jeudi pour être de retour le lundi matin. Et ma mère est décédée le mercredi midi. Alors mon père a dit, bon, on va envoyer un télégramme, et demander la permission pour que tu restes aux funérailles. Mon père était un ancien officier de l’armée et il a dit, ils vont sûrement te l’accorder. Quoi qu’il en soit, ils ont répondu par télégramme et m’ont donné deux semaines supplémentaires. Et là je me suis dit que l’armée de l’air faisait vraiment tout son possible pour s’occuper de moi. Alors après les funérailles et après qu’on ait fini de prendre toutes les dispositions, j’avais plein de temps libre et je suis retournée à la base deux semaines plus tard. Et je n’ai jamais oublié, c’était vraiment formidable de la part de l’armée. Je pensais qu’ils avaient vraiment été là pour moi. C’est la fin de cette histoire.