Interview avec Robert Girard.
C'est Robert Girard. J'étais major avec le Royal 22e Régiment. Je me suis enrôlé dans les années 1963-1964 dans l'infanterie et à ce moment-là j'ai... dès mon cours... j'ai suivi mon cours d'officier à Borden, en Ontario, et je suis immédiatement parti pour l'Allemagne dans le cadre de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Et à ce moment-là, j'ai servi trois ans en Europe avec... nous étions... nous faisions partie à ce moment-là d'une division britannique parce que les Canadiens n'avaient pas de force assez grande pour créer une propre division.
Par la suite, je suis revenu à Valcartier et j'ai servi avec mon régiment à Valcartier pendant un an et demi avant de partir pour Chypre en 1969 avec le régiment encore une fois, pour servir dans l'Organisation des Nations unies. Alors, il s'agissait de maintenir la paix entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs. C'est une mission qui a duré sept mois et dès mon retour au pays, j'ai servi à ce moment-là dans différents endroits à Montréal en particulier, à Ottawa et souvent à Valcartier.
Une de mes fonctions vers la fin de ma carrière fut de servir comme major régimentaire avec le régiment. À ce moment-là, on préparait le 75e anniversaire de mon régiment et j'ai été nommé coordonnateur des activités de festivité et en même temps on m'a donné le poste de conservateur du musée, soit le Musée de la Citadelle, qui est un des musées militaires le plus important au Canada. J'ai par la suite aidé à supporter les activités des unités qui partaient, par exemple, pour les missions de paix soit en Afghanistan soit en Somalie soit en Bosnie. J'étais à ce moment-là trop âgé pour participer à ces missions-là, alors on me nommait coordonnateur ou en qualité d'officier de liaison pour ces unités qui partaient. Alors, c'est à ce moment-là aussi que nous avons créé ce qu'on appelait les Centres de soutien à la famille. Il y en avait un de créé à Valcartier. Ceci permettait aux militaires qui partaient d'avoir la tête légère ou à l'abri des soucis familiaux, par exemple, parce qu'ils savaient qu'il y avait des organismes spécialisés qui allaient s'occuper de leurs femmes et de leurs enfants si jamais il y avait des problèmes à la maison.
Alors, c'est un résumé de tout ceci qui fait que vers la fin de ma carrière je suis parti pour Montréal encore une fois, à Saint-Hubert en particulier. On m'a donné à ce moment-là un peu peut-être comme récompense le commandement de l'École des langues de Montréal, de Saint-Hubert. J'y suis resté une couple d'années et par la suite je suis revenu à Valcartier pour y terminer ma carrière. J'étais à ce moment-là à quatre ou cinq ans de ma retraite et j'ai occupé un poste à la Base de Valcartier et ma dernière mutation comme telle, mon dernier travail fut de m'occuper des corps de Cadets de la région de Québec. J'ai très bien aimé ce poste parce qu'à ce moment-là on travaillait avec des jeunes adolescents et adolescentes et c'était très motivant de voir le travail que ces jeunes pouvaient accomplir et la motivation qu'ils avaient envers leur travail et envers leurs études. Alors, en gros, j'ai pris ma retraite en 1998 et par la suite j'ai quand même... je suis revenu comme directeur du Musée de la Citadelle pendant trois ans avant de prendre une retraite complète à ce moment-là.