Project Mémoire

Robert Leo "Bob" Petersen

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen vers 1943-45.
Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen et son équipage de bombardier de l'escadron no. 100, Force Royal de l'air, vers 1944-45.
Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen
Bombe de 500 livres lancée d'un Lancaster de l'escadron no. 100, Force Royale de l'Air, vers 1944-45.
Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen et ses camarades d'équipage Fred, au sommet de leur Lancaster de l'escadron no. 100, Force Royale de l'Air, vers 1944-45.
Bob Petersen
Bob Petersen
Bob Petersen
Pages décorées provenant du journal de vol de la RCAF de Bob Petersen, montrant le total de ses heures de vols avec l'escadron no. 100, Force Royale de l'Air, à la fin de la guerre avec l'Allemagne, 1945.
Bob Petersen
Celle dont je me souviens particulièrement bien c’est quand on s’est fait attrapés dans un cône de projecteurs et la lumière était tellement intense que vous ne pouviez plus rien voir du tout ni à l’intérieur de la tourelle ni à l’extérieur de la tourelle.
Il y avait beaucoup de bruit, en particulier quand vous étiez dans votre avion et que vous étiez dans la file d’attente du périmètre et vous aviez dans les 13 à 20 avions, des quadrimoteurs, qui faisaient ronfler leurs moteur, en attendant de décoller juste au bon moment. C’était très bruyant. Le rôle principal du mitrailleur c’était de protéger l’appareil contre toute attaque. Alors vous deviez être en alerte tout le temps, à scruter le ciel, à regarder partout pour vous assurer que vous n’alliez pas être attaqué pendant toute la durée de la mission. Avant ça, vous assurer que tout était en ordre dans votre tourelle, qu’il y avait des munitions pour les canons, que les canons sont bien entretenus, que le Perspex sur la tourelle était propre comme ça la moindre petite tâche de poussière montrait bien un avion dans le noir. La tourelle elle-même était un endroit très exigu, il y faisait froid. Vous aviez tellement peu de place qu’une fois que vous étiez là, vous y étiez pour de bon. Vous deviez tirer le meilleur parti de votre petit espace. Il vous arrivait même de vous sentir un peu isolé du reste de l’équipage parce que vous étiez tout au bout de l’appareil dans un bombardier. On a eu beaucoup de mauvais temps. C’était amusant parfois de traverser les nuages quand vous décolliez à la tombée de la nuit et vous passiez à travers les nuages et ils dessinaient des contours et tracés de l’appareil lui-même. Et quelquefois c’était orageux, vous pouviez voir les différentes sortes d’éclairs. Les feux Saint-Elme et des choses comme ça, des effets liés aux orages. Celle dont je me souviens particulièrement bien c’est quand on s’est fait attrapés dans un cône de projecteurs et la lumière était tellement intense que vous ne pouviez plus rien voir du tout ni à l’intérieur de la tourelle ni à l’extérieur de la tourelle. Et je suis certain que c’était la même chose pour tous les autres membres d’équipage dans ce genre d’expérience. Le pilote a fait faire à l’avion une descente en tire-bouchon. On plongeait et on regrimpait et on faisait ce mouvement de tire-bouchon et ça m’a semblé très long. C’était à se demander si on allait pouvoir s’en échapper parce que une fois que vous étiez piégé par un projecteur, les autres vous enfermaient dans une sorte de cône de lumière et ça devenait presqu’impossible de faire voler l’appareil. Alors échapper d’un cône c’était quelque chose que vous redoutiez parce que vous en entendiez parler par les autres qui en faisait l’expérience. Un truc spectaculaire à la fin de la guerre ça a été de ramené les prisonniers de guerre. On a fait deux voyages jusqu’à Bruxelles à la fin de la guerre pour ramener des anciens prisonniers de guerre, voir leurs visages éclairés d’un sourire quand ils sortaient de l’appareil en Angleterre, c’était quelque chose. Ils savaient qu’ils étaient de retour à la maison.