Project Mémoire

Robert Perry

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Une copie de la lettre que Mae West qui parle au sujet de l'utilisation de son nom pour dénommer les vestes de sauvetage des alliés.
Robert Perry apparait ici (rangée de devant, à l'extrémité gauche) avec l'équipage de l'avion Halifax.
Une toile représentant un bombardier <em>Halifax.</em>
Robert Perry portant son uniforme, photo prise lors de son service outre-mer.
Robert Perry garde encore aujourd'hui une photo de l'équipage de son escadrille qui ont été tués lors d'une mission de bombardement en 1944.

Il y avait un avion qui roulait sur la piste et tout à coup ; il est parti sur la droite, il a rentré ses roues et est tout simplement parti sur l’herbe. Oh bon sang, mais qu’est-ce qui se passe là-bas. En tout cas, on était les suivants et quand tout ça a été dégagé, on était prêts au décollage. Et on a reçu le feu vert, alors on a commencé à descendre la piste. Et tout à coup, Norman hurle : « Je n’ai pas du tout de vitesse propre, je sais pas à quoi on a affaire. » Alors il a tout arrêté. Et on allait déjà à grande vitesse.

Quoiqu’il en soit, on a descendu la piste, on est sortis de la piste et juste devant nous ici il y avait un grand terrain et vous deviez passer par là. Alors on y est allé, et au moment où on est arrivés là, les roues se sont détachées et les bombes, le matériel sous les bombes passait à travers et sortaient par là. On a continué à avancer, on allait vers l’autre côté, et juste devant nous il y avait un fermier avec ses cultures là. Et on est passé à travers tout ça et on a laissé notre empreinte et tout ce qui s’en suit.

Et il y avait des choses qui volaient de partout. Et on s’est finalement arrêtés et c’était tout éteint à ce moment-là, on s’est finalement arrêtés et on est sortis à toute vitesse, on s’est éloignés, parce que ces bombes elles étaient toutes en morceaux et on se demandait bien ce qui allait nous arriver. Oh, mais on a fichu le camp de là. Et pendant qu’on traversait, ils avaient envoyé un camion pour nous, ils ont dit : « Il y a un autre avion, vous pouvez y aller et le prendre. » Bon, on aurait dû retourner et prendre notre matériel, alors je pense qu’on était tous d’accord, que diable, on ne va pas s’inquiéter pour celui-là, et on ne s’en est pas fait. Et ce qui s’était passé c’était les deux trucs que j’ai trouvés marrants c’est qu’en fait, le commandant parlait au fermier et il a dit, et il hurlait parce qu’une partie de son blé s’était retrouvé couché à cause de nous. Et je me suis dit, voici un, quoi, un avion qui vaut dans les quarante millions de dollars et puis un groupe de sept gars et il n’était pas du tout inquiet pour ça.

Donc, bon, on est montés dans sa voiture et on est allés là-bas mais on a dit, le pilote a dit, prenez votre temps. Alors on a commencé à mettre ces affaires dans l’avion et ils nous ont appelés finalement et ils ont dit : « Laissez tomber. » Alors on est retournés dans nos chambres et on a fait un brin de toilette et on est partis en ville où on a pris quelques bières.