Project Mémoire

Roger Campagna

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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La mère de Roger Campagna a reçu des fleurs lors de sa convalescence, et elle les a remises à la religieuse qui en ont fait ce chapelet.
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Livre de prières à l’usage des soldats, marins et aviateurs de l’Armée canadienne, publié en 1940 par les Chevaliers de Colomb.
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Broches des régiments de Maisonneuve (en haut) et de la Chaudière (en bas).
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Portrait de Roger Campagna à l’âge de vingt-deux ans, en convalescence à Londres en Angleterre, avril, 1945.
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Plaques d'immatriculation et médaille reçu par Roger Campagna du Padré lorsqu’il a été blessé à Xanten en Allemagne, le 8 mars 1945.
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Alors, moi j’ai choisi de rester pour l’occupation
Bonjour, je m'appelle Roger Campagna. Je demeure à Donnacona. J'étais dans l'Armée en 1943-45. Je me suis enrôlé à Montréal et j'ai parti le 8 décembre pour l'armée. Puis je suis embarqué pour l'Angleterre le 18 juillet 1944. Embarqué pour la France le 27 août 1944. J'ai fait partie la Normandie ; j'ai fait la Belgique à Knokke, à Knokke. Jai été blessé à Xanten en Allemagne le 8 mars 1945. Puis je suis retourné au Canada le 21 mars 1946. J'ai été libéré le 10 mai 1946. J'ai dû partir de l'Angleterre, du port en Angleterre, parce que on est allé en Normandie. On a débarqué à Bernières-sur-mer, Avranches, Haute-Normandie, Bayeux, Lisieux, Caen. On a suivi le long de la mer tout le temps, tel que la carte de la Victoire en Europe que vous m'aviez envoyée. On a fait exactement ça. On a fait Boulogne, Calais, Ostende. Là j'ai été à l'hôpital à Bruges quand j'ai été blessé. Puis à Ostende, j'ai fait la convalescence. Avant ça, on a dû contourner les Îles de Frisian (Wadden ou Watten). Après ça, à Utrecht ils (personnels de l'Armée) ont justement envoyé un bouquet à ma mère que vous avez en vu aussi. Elle a dit oui bien sûr de faire une photographie avec le bouquet. Puis, quand les fleurs ont été fanées, elles ont gardé ça les sœurs de la charité chrétiennes à Donnacona, pour que d'autres les voient. Elles ont fait des chapelets. Elles ont envoyé des photos. C'est un beau souvenir. Je montrais ça à d'autres qui avaient de la famille au Canada et ils ont aimé ça. Après que j'ai été blessé, on continuait vers Berlin. On continue à Groningen puis on a fini à Berlin. Après ça... on a su que la guerre a fini, on avait le choix de rester au Régiment de Maisonneuve ou aller pour le Troisième Régiment de la Chaudière ou revenir au pays puis aller au Japon puisque la guerre de Japon n'avait pas fini encore. Alors, moi j'ai choisi de rester pour l'occupation. Je suis tombé au Troisième Régiment de la Chaudière. J'étais là à peu près six mois puis je suis revenu au Canada au mois d'avril-mai et c'est alors que je suis libéré. Je suis revenu sur un porte-avions américain, un gros porte-avions avec cinq cent hommes à bord. On appelle ça un " battleship ". Puis quand on est parti d'Halifax ...Quand on était parti en Angleterre, il y avait deux bateaux pour nous autres - le New Amsterdam et il y avait le Queen Mary... On est parti le 20...le 14 mai. On ne pouvait pas partir avant puisque on ne pouvait pas décoller…il fallait faire de la place pour les autres, les "reinforcements", on les appelait. Après ça, je me récupère, je me libère, je rentre au civil, je commence à travailler puis tout va bien. Je me suis marié et j'ai eu cinq enfants. Puis dernièrement pour célébrer la confirmation des anciens combattants, la ville de Donnaconna, ils ont un nouveau développement de rues, puis ils ont accordé le nom de Campagna. Ils ont photographié la fleur le coquelicot pour garder le souvenir des anciens combattants…on était plusieurs mais moi je suis le dernier. Moi j'ai quatre-vingt ans, quatre-vingt-deux. Les autres sont partis en hôpital militaire, les autres sont décédés. Vous avez bien fait de faire ça parce que ça tire à sa fin, ça tire à sa fin. C'est pas mal les dernières, après ça il n'y a personne. Moi j'ai appartenu à la Deuxième Division. Bibeault était commandant du Régiment Maisonneuve, puis le Capitaine Bernier. Mon commandant c'est le Colonel Julien Bureau, mon capitaine c'est le Capitaine Bernier. Je faisais partie du peloton huit. Ces hommes sont tous de bons hommes qui ont fait un bon travail. Aujourd'hui, ça passe au souvenir.