Project Mémoire

Sandy Sommerville

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Sandy Sommerville
Sandy Sommerville
Buffalo, le véhicule amphibie que Sandy Sommerville conduisait.
Sandy Sommerville
L'Institut Historica-Dominion
L'Institut Historica-Dominion
Sandy Sommerville à Olds en Alberta lors d'un événement organisé par Le Projet Mémoire : Histoires de la Deuxième Guerre mondiale, le 29 juin 2010.
L'Institut Historica-Dominion
Sandy Sommerville
Sandy Sommerville
Bdr. A.R. Sommerville à Glasgow, Écosse, en mai 1945 .
Sandy Sommerville
Sandy Sommerville
Sandy Sommerville
Photo des frères Sommerville, prise après la guerre en 1945. De gauche à droite : Hugh, Brian et Sandy.
Sandy Sommerville
Il y avait beaucoup d’hommes dans l’infanterie qui appréciaient l’aide qu’ils recevaient, vous savez.
Ce que je faisais, j’allais entre l’officier observateur avancé et je peux reconnaître la route à suivre, la route qu’on allait emprunter. Ensuite je retournais vers les canons, prenais mon équipe dans la chenillette où ils se trouvaient et on installait une ligne téléphonique qui allait des canons à… Et de cette manière, les allemands ne, ils pouvaient capter la radio mais ils ne pouvaient pas capter le téléphone, vous savez. Les deux premières semaines j’imagine, j’étais à bord d’un char, à faire fonctionner la radio. Bon ensuite le sous-officier qui était responsable des transmissions, il a été blessé par un tir de mitrailleuse alors ils m’ont confié son travail. Et à partir de là, j’ai commandé les transmissions des troupes. (Le jour J) on a voyagé toute la nuit depuis Southampton en Angleterre, fait la traversée et ce matin-là au lever du jour, on a pu voir le rivage et on avait reçu l’ordre de commencer à tirer à 11 000 mètres. Et c’est quand le… on a continué jusqu’au débarquement de l’infanterie. Et puis nous avons cessé le feu à ce moment-là et on a du attendre qu’ils arrivent avant de pouvoir avancer et débarquer. Les allemands nous tiraient dessus et on leur tirait dessus. Entre nous il y avait le village de Courseulles (sur mer), sur la côte là-bas, à Juno Beach. Quand on est descendus sur la plage, il y avait des tas de cadavres étendus partout. Pendant qu’on se frayait un passage hors de la plage, on s’est faits bombardés par les bombardiers allemands, vous savez là-bas. Et j’étais dans le char ; j’étais là-haut sur la tourelle. L’explosion – on n’a pas été directement touchés, mais l’explosion m’a projeté vers le bas et m’a arraché mon casque de la tête. En tout cas, on est sortis du char et notre sergent major est arrivé sur un… Et je l’ai contacté, j’ai dit, donnez-moi un casque. Et parce qu’ils avaient une bande dessus, vous savez, il a fallu une sacrée explosion pour l’arracher comme ça. Alors j’ai dit, il y en a plein par terre dont personne n’a plus besoin, alors il m’en a donné un. Je me suis senti mieux après ça. On a passé plus d’un mois là-bas. Je crois que ça a pris un bon moment pour prendre la ville de Caen et toute cette région, parce qu’une expérience à Carpiquet c’était un aéroport à quelques kilomètres de Caen et je me souviendrai toujours, on était dans une espèce de bouquet d’arbres là-bas et d’accord, ça a l’air dégagé. Alors on a mis la gomme, on a traversé. On venait juste d’arriver où on voulait à l’aéroport et il y avait une autre chenillette derrière nous. Ils ont dit, bon vous y êtes arrivés, on peut sûrement nous aussi. Mais ils avaient à peine commencé à sortir qu’ils ont été touchés. Et puis, vous voyez, les allemands avaient eu le temps de faire pivoter leurs canons et avoir… Alors on a eu bien de la chance nous. Mas ensuite ils nous ont enlevé de la ligne, nous ont renvoyés sur la plage, bon, pas cette plage-là mais sur la côte là-bas et ils nous ont repris les chars et nous ont donné la pièce d’artillerie de 25 livres parce ça coûtait moins cher à faire marcher et c’était plus le genre d’armes de l’artillerie. Il y avait beaucoup d’hommes dans l’infanterie qui appréciaient l’aide qu’ils recevaient, vous savez. Un gars, il est sorti de la ligne, ils repartaient en passant à travers notre ligne, et il a embrassé le canon. Il a dit, sans vous, on s’en serait jamais sortis, vous savez.