Project Mémoire

Sarah Earldine Krys

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Credit: Lt. Gilbert A. Milne / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-142460
Credit: Lt. Gilbert A. Milne / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-142460
Officiers des transmissions de la Women's Royal Canadian Naval Service (Service féminin), Halifax, Nouvelle-Écosse, Canada, Octobre 1943. Mme Krys a également été officier des transmissions au cours de la guerre. (Première rangée, de gauche à droite): Marion O'Toole Sous-lieutenant, à l'essai sous-lieutenants et Dorothy Dixon Bindman Freda, Christie Daphne Sous-lieutenant. (Rangée arrière, LR): stage MacKay Hazel sous-lieutenants et Smit Margaret. Credit: Lt. Gilbert A. Milne / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-142460
Credit: Lt. Gilbert A. Milne / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-142460
Le 19 juillet 1945, lors de l’explosion du bassin de Bedford, j’étais de service dans le chantier en tant que sémaphoriste. Il y avait une dame qui avait vécu l’explosion d’Halifax auparavant et elle est devenue complètement folle.
Je m’appelle Sarah Earldine Krys. À l’époque, je m’appelais Adams. On me connait sous mon deuxième prénom, Earldine. J’étais dans la Marine et mon numéro était le W5233. Un moment fort de mon service s’est déroulé le 19 juillet 1945, alors qu’une barge de munitions a explosé à la jetée de la soute à munitions navale du bassin de Bedford, dans le port d'Halifax. Tous les navires ont rapidement évacué le port. J’étais sémaphoriste et en service au chantier. Au moment de l’explosion, il y avait une dame qui avait vécu l’explosion d’Halifax auparavant et elle est devenue complètement folle. Notre quart de travail terminé, mon partenaire et moi sommes passés à la cantine où nous avons servi les gens qui combattaient l’incendie. Ils venaient se reposer et boire quelque chose. Nous sommes restés environ vingt heures. J’étais de service aussi lors des célébrations du Jour de la Victoire en Europe, ou devrais-je dire, lors des ‘’émeutes’’. J’étais au centre-ville, je venais remplacer un collègue au bureau des transmissions, au-dessus du bureau de poste. Des émeutes se déroulaient à l’extérieur ; la foule descendait la colline jusqu’à Barrington. Ils ont tout fracassé. C’était effrayant. Nous avons reçu l’ordre de ne pas quitter le bureau sans l’escorte de la patrouille côtière ; la situation était devenue trop dangereuse pour nous.