Project Mémoire

Theodore-Bruno Father T.B. Roy

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Institut Historica-Dominion
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L'aumonier T.B. Roy à Régina, en Sakatchewan, le 26 mars 2010
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Des jours, on y passait 24 heures, surtout lorsqu’il y avait une pénurie en main-d’œuvre. Il y avait des avions qui revenaient des raids de bombardement. Parfois, on était là toute la journée pendant les hurlements; le hurlement aigu des moteurs.
Mon père me parlait en français, ma mère me parlait en allemand et les domestiques me parlaient en anglais, donc quand j’ai commencé l’école, je baragouinais dans trois langues. J’étais dans l’aviation pendant la guerre. J’étais pompier dans l’équipe de sauvetage, un «crash crew rescue man », pour démontrer aux autres comment porter secours aux gars qui ont subi des accidents. Parce que tu ne pouvais pas les prendre par une jambe ou un bras, toujours par leur harnais - parce qu’on était là pour sauver les vies, pas pour endommager leur vie. Il fallait savoir comment entrer et sortir rapidement. Des jours, on y passait 24 heures, surtout lorsqu’il y avait une pénurie de main-d’œuvre. Il y avait des avions qui revenaient des raids de bombardement. Parfois, on était là toute la journée pendant les hurlement; le hurlement aigu des moteurs. C’est pour cela que mes tympans ont été affectés par les sons aigus. Je suis rentré chez nous. C’était un vrai plaisir de revenir et de voir ma mère, mon père et les autres dans la famille. Je dirais peut-être que j’avais mûri lorsque je suis rentré chez nous. La guerre m’a fait mûrir. J’ai grandi mentalement, peut-être pas physiquement, mais mentalement. Je me suis rendu compte que la paix n’était pas un rêve mais une réalité à laquelle il faut qu’on travaille.