Project Mémoire

Tilmon Arsenault

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Tilmon Arsenault
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Livret de solde de Tilmon Arsenault daté de novembre 1941.
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Le soldat Tilmon Arsenault du 8th Canadian Hussars (Princess Louise's).
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Certificat de démobilisation de M. Tilmon Arsenault daté du 19 mars 1946.
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M. Tilmon Arsenault, vétéran du 8th Canadian Hussars (Princess Louise's).
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Soldats du 8th Canadian Hussars (Princess Louise's) posant près d'un monument à Paris en janvier 1945.
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Les trois autres se sont révoltés et ils ne sont pas laissé prendre prisonniers. Ils se sont faits tués à la baïonnette (par les Allemands), drette là.

Mon nom est Tilmon Arsenault, mon (régiment de) service était Eight Princess Louise New Brunswick Hussars (8th Canadian Hussars (Princess Louise’s)). Le Canada n’avait pas de...je vais dire ça en anglais, des training grounds pour les tanks. L’Angleterre en avait une. On allait à Wales (pays de Galles) prendre des cours de tanks. On a été en Italie pour un an et demi (lors de la campagne militaire qui débuta en juillet 1943 et se termina en mai 1945). De l’Italie on a été rejoindre le convoi (les forces alliées) qui allait libérer la France. On défendait la ville et l’infanterie se battait dans la ville. On a passé notre Noël là (1943). Après Noël, il s’est mis à pleuvoir, il mouillait tous les jours. C’est devenu assez vaseux qu’on ne pouvait rien faire avec les tanks. En dehors d’Ortona, deux mois, janvier et février (1944). L’infanterie se battait dans la ville et nous autres on faisait la garde. On était couché dans des petits trenches (tranchées) de 14, 15 pouces de creux et puis on avait chacun une petite tente assez grande pour deux personnes, pour rentrer ses genoux. Et puis là, dans nos tentes tout ce qu’on avait, on avait un matelas et des branches d’arbres avec une ground sheet (toile) et une couverte par-dessus. On avait seulement deux couvertes chacun, une en dessous et une dessus. C’était ça, c’était là qu’on couchait. On était bien trempé des fois pour faire sécher son linge, pour se coucher.

On a été là deux mois de temps, janvier et février (1944). Ça commençait presque la neige et puis ça virait en pluie. On n’a pas vu le soleil, peut-être une fois ou deux en deux mois de file. En Italie tu n’avais pas le droit d’avoir seulement (l’insigne) Canada sur ton linge ou bien des badges parce que les Italiens avaient pris avec les Allemands. Nous étions des spies (espions).

Un tank qui partait et qui a passé sur un land mine (mine terrestre) ça blowé (explosé). Quand ça blow il faut que tu sortes du tank. Il y a juste un endroit pour sortir du tank, il faut que tu sortes ben vite parce qu’il explose. On est cinq dans un tank, il y en a deux qui sont sortis. On est tous sorti. On n’était pas sur ce tank-là, mais on n’était pas loin de là. Il y en a deux qui sont partis à courir. Les trois autres se sont révoltés et ils ne sont pas laissé prendre prisonniers. Ils se sont faits tués à la baïonnette (par les Allemands), drette là.