Project Mémoire

Tom Reginald Rappel

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Tom Rappel
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HMCS Haida.
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Certificat de remerciement du Comité National des Pays-Bas destiné au Canada et aux Forces Allieés, attribuant à Tom Rappel la médaille commémorative de "Merci aux Libérateurs".
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à 15 miles au sud de Mourmansk. Une vieille tradition de la Marine veut que le plus jeune à bord soit nommé capitaine d’un jour.
Je me suis enrôlé en 1942, aux baraques Donnacona sur la rue Mountain [à Montréal]. J’avais 17 ans mais je leur ai dit que j’en avais 18. Tous mes amis, certains plus vieux et certains plus jeunes que moi, s’enrôlaient alors je me suis dit que moi aussi je tenterais l’expérience. Et, puis, j’ai été heureux dans ma carrière militaire. Je suis déjà allé en mer mais j’ai été malade comme un chien. (Il rit.) Et, c’était seulement sur le fleuve St-Laurent. Mais ensuite, j’ai été affecté à bord du navire Niagara, le HMCS Niagara. C’était l’un des premiers destroyers à quatre cheminées à être déployé. Je suis resté à bord pour un bout de temps et puis j’ai été affecté outre-mer où je me suis joint à un autre équipage. Il y avait quatre destroyers de classe Tribal : le Haida, le Huron, l’Iroquois et l’Athabaskan. Nous étions en Russie (l’URSS à l’époque), au temps de Noël, là-bas, à 15 miles au sud de Mourmansk. Une vieille tradition de la Marine veut que le plus jeune à bord soit nommé capitaine d’un jour. On parle des matelots, là. Il y avait aussi le personnel de la salle des machines…mon chauffeur principal s’appelait Bob Scott. Et, il a annoncé, ‘’Ce jeune homme sera officier ingénieur pour la journée !’’ Et, c’est ce qu’ils ont fait, par respect de la tradition mais, à leur façon. En tous cas, lorsque je suis allé à bord du Haida, nous prononcions ‘’Héda’’ mais depuis que je suis à Ottawa, c’est devenu le ‘’Haïda’’. Mais, néanmoins, nous accompagnions l’Athabaskan la nuit que le navire a été coulé. Nous étions au combat. Mon capitaine s’appelait Harry DeWolf. Il était l’un des capitaines les mieux connus de la Marine. Alors, c’est à peu près tout ce que je peux vous raconter là-dessus. J’ai quitté le Haida et je suis retourné aux chemins de fer où j’ai complété mon apprentissage. Ensuite j’ai fait un autre tour de service avec la Marine. Tout est là sur les certificats et les documents qui sont accrochés à mes murs. Et, lorsque je suis venu ici, à l’hôpital, une dame est venue me dire, ‘’Félicitations !’’ J’ai répondu, ‘’Mais, pourquoi ?’’ ‘’Parce que vous venez d’être mis en nomination pour la vice-présidence du conseil des anciens combattants !’’ Et, effectivement, c’est le poste que j’occupe aujourd’hui.