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- MLA 8TH édition
- . "Tom Richard Robson ". l'Encyclopédie Canadienne, 03 août 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-tom-richard-robson. Date consulté: 25 novembre 2024.
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- APA 6TH édition
- (2022). Tom Richard Robson . Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-tom-richard-robson
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- CHICAGO 17TH édition
- . "Tom Richard Robson ." l'Encyclopédie Canadienne. Historica Canada. Article publié août 03, 2022; Dernière modification août 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH édition
- l'Encyclopédie Canadienne, s.v. "Tom Richard Robson ," par , Date consulté: novembre 25, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mpsb-tom-richard-robson
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Tom Richard Robson
Date de publication en ligne le 3 août 2022
Dernière modification le 3 août 2022
Après l’entraînement à Windsor, on m’a envoyé à Halifax et je suis allé dans une école de formation. Et après avoir fini la formation, j’ai été choisi avec un certain nombre d’autres gars de la marine, pour être envoyé en détachement suivre l’entraînement de la Royal Navy. Alors j’ai fait la traversée avec un groupe de personnel de l’armée sur un navire de troupes, le SS Bergensfjord, de Halifax en Ecosse.
D’Ecosse, je suis allé en train à Chatham en Angleterre, c’était mon dépôt là-bas, et de Chatham, un weekend de permission, je suis descendu à Londres, ai jeté un coup d’œil dessus, suis revenu et j’étais en permission ou en détachement sur un bateau et ils m’ont envoyé dans la partie nord de l’Ecosse. J’ai loupé le bateau là-bas et j’ai fait le voyage dans l’autre sens en train jusqu’au pays de Galles où j’ai rejoint le bateau à 2 heures de l’après-midi environ. Vers 4 heures, on était en mer, à poser des mines au large des côtes françaises, à Brest en France.
A ce moment-là il y avait trois navires de guerre allemands là-bas et on posait des mines une nuit. La nuit suivante, à côté d’un autre mouilleur de mines, l’armée de l’air bombardait toutes les nuits et trois bateaux s’en sont sortis indemnes et ça a été la fin de notre opération là-bas.
Alors le 1er décembre 1942, on a quitté Alger à 8 heures du matin, on devait arriver le lendemain matin à 8 heures à Gibraltar. Et quelques minutes après 4 heures de l’après-midi, on a été torpillés. Le gars qui avait pris ma relève à 4 heures a été tué. Et on a réussi à, avec deux destroyers, l’un qui remorquait et l’autre qui nous protégeait, on est arrivés dans le port d’Oran [Algérie]. J’ai perdu un très bon ami, cet anglais avait le même âge que moi, et il faisait le quart qui complétait le mien. Et quand on était au port et que j’allais à terre, il savait que je reviendrais, sans doute un petit peu… alors il installait mon hamac, tout prêt pour que je monte dedans. Je faisais la même chose pour lui. Et on se relayait pour les quarts.
Alors le truc sur le bateau c’est qu’on rentrait en Angleterre pour un radoub parce qu’il en avait besoin, ça faisait un paquet de milles. Et il a dit : « Robby, on va être de retour en Angleterre pour Noël. Tu vas venir chez moi et passer Noël avec ma famille. » C’était censé se passer comme ça. Alors il était vraiment là à 4 heures. Je suis monté et je me suis débarbouillé et je me suis assis sur le pont et j’allais juste allumé une cigarette quand boum, il n’était plus là.
Alors c’est, et puis vous savez, ils ont demandé, après qu’on soit arrivés dans un port, les volontaires ont sortis les cadavres, j’ai baissé la tête, je ne pouvais pas supporter. Un gars que je connaissais vraiment bien, il avait les cheveux roux et vous pouviez voir ces cheveux, et il était coincé entre l’échelle et les manettes, et bon, je ne l’ai pas fait. La seule chose que j’ai faite c’est de faire dire au capitaine : « Du fait qu’ils viennent tous d’Europe, sur le bateau, où est-ce que vous pensez qu’on devrait les enterrer, face à la mer ou bien en mer ou à terre ? » Et la plupart d’entre eux ont répondu : « à terre. » Et il est revenu et a dit : « Il n’y a que des cimetières catholique et ils sont tous protestants, je ne vais pas les faire enterrer là. Alors on les a inhumés dans la mer.
On les a mis dans une voile, dans le tissu d’une voile, et avec quelques poids. Et c’était cousu. Et on les a mis sur, ils avaient un toboggan pour l’équipement, un machin pour descendre. Et le corps était posé là-dessus et chacun d’eux avait un drapeau sur le corps. Mon travail c’était de tirer ce drapeau avant qu’il touche l’eau. Et j’ai fait ça. Et c’est la dernière chose que j’ai vu du corps de mon copain flotter, descendre par le dévaloir. A part ça, j’ai perdu le meilleur navire que j’avais. Mon premier navire c’était tout ma fierté et tout mon plaisir parce qu’il était si impeccablement propre, pas une trace de saleté. Le skipper faisait la tournée d’inspection de la division le dimanche, portait une paire de gants blancs, n’a jamais dit un mot, arrivait par derrière, il n’y avait pas une trace.