Project Mémoire

Violet "Vi" Hansen Newman (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Il nous conduisait tous les jours dans toutes les petites villes de Moncton, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Nous vendions des obligations de la Victoire et nous faisions des tirages de billets d'obligations de la Victoire.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.


Vi Hansen
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L'intérieur du prosectus de recrutement de la Division des Femmes RCAF.
Vi Hansen
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Violet May Hansen (née Newman) W314343 LAW, 1945.
Vi Hansen
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Les Bons de la Victoire ont été vendus pour ramasser de l'argent pour les efforts de guerre canadiens, 1945.
Vi Hansen
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Couverture d'un prospectus de la Division des Femmes de la RCAF.
Vi Hansen
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Photo prise au dépôt d'équipement No.5 à Moncton, Nouveau-Brunswick, en 1945. Vi Hansen (2ème à droite) et ses quatre camarades ont ramassé des fonds grâce aux "bons de la victoire" à Moncton.
Vi Hansen
Il nous conduisait chaque jour dans toutes les petites villes à Moncton et dans le Nouveau Brunswick et en Nouvelle-Écosse. On vendait des obligations de la Victoire et des tickets de tombola pour gagner des obligations de la Victoire.

Transcription

Il y avait des militaires partout. Il y avait des militaires canadiens et américains partout à Terre-Neuve, probablement à partir de 1939 ou peu après 1939, lorsque les navires de guerre ont commencé à venir dans notre ville. Terre-Neuve était un endroit très important dans le temps de la guerre, car les avions ne pouvaient pas transporter assez de carburant pour venir d'Allemagne et repartir. Ils auraient voulu avoir un bastion quelque part, comme les Japonais ont essayé de prendre Pearl Harbor. Mais s'ils avaient pu atteindre Terre-Neuve et s'y ravitailler en carburant, l'issue de la guerre aurait probablement été différente. Mais ils n'ont pas pu y entrer parce que la région était trop bien protégée par toutes ces bases. Notre Marine et notre Aviation les ont trouvés et s'en sont débarrassés avant qu'ils ne puissent y établir une forteresse. Nous étions donc toujours conscients du fait que nous étions, en fait, dans une zone de guerre. Il y a eu beaucoup de sabotage à Terre-Neuve, beaucoup de sabotage. Des sous-marins faisaient exploser des navires et d'autres choses dans nos ports. Des trucs d’espionnage où les clubs de services étaient incendiés. Nous avions 500 personnes dans l'un des clubs de service, et plus de 100 d'entre elles sont mortes en 1941, dans l'auberge des Chevaliers de Colomb. Nous l'avons entendu à la radio. J'étais encore à la maison à l'époque, en 1941, et nous pensions qu'ils avaient annoncé un combat et la station a immédiatement cessé d'émettre. Nous avons rapidement appris qu'ils avaient crié au feu. Et ce que les saboteurs ont fait, ils ont saturé toutes les poutres du toit du bâtiment avec du papier de soie et de l’essence et y ont mis le feu. En l'espace de 12 minutes, le toit s'est effondré et tout le monde a été pris au piège. Il y avait 500 personnes à l'intérieur et 100 sont mortes immédiatement. Ils ont fait ce genre de choses, et ils l'ont fait avec le Seaman’s Club. Mais il n'y avait personne au Seaman's Club quand ils l'ont fait. Il était vide, il venait d'ouvrir. Ils ont fait ce genre de choses, et ils ont fait exploser des navires dans notre port et des navires de passagers… Il y avait donc toujours du sabotage. J'ai été transféré à Moncton probablement en 1945. J'y suis arrivée, je crois, quelques mois avant le jour de la Victoire en Europe, en mars peut-être. J'y suis restée environ 10 mois. J'y suis donc restée jusqu'en février 1946. Ils ont choisi cinq d'entre nous à la station, nous avons été choisies ; nous portions notre uniforme complet et nous avions un chauffeur, c'était un aviateur, il portait l'uniforme complet. Il nous conduisait tous les jours dans toutes les petites villes de Moncton, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Nous vendions des obligations de la Victoire et faisions des billets d’obligations de la Victoire pour la campagne des emprunts de la Victoire. Cela a pris six semaines, tout l'été, nous y allions tous les jours. Tous les jours de la semaine. Nous y allions le matin à 8 heures et nous revenions, enfin, nous pouvions revenir quand nous voulions, mais nous devions rester au travail jusqu'à 16 h 30. Lorsque le jour de la Victoire en Europe a été déclaré, nous, le personnel du Dépôt d'équipement n° 5, avons tous eu le choix: nous pouvions soit être libérés de nos fonctions, soit nous engager sur le théâtre américain et aller aux Philippines, à Guam, pour aider les Américains là-bas. Nous nous sommes tous engagés, dont moi, mais avant qu'ils ne puissent nous envoyer, la guerre avec le Japon s'est terminée. Nous n'avons donc pas pu y aller. Mais oui, nous pouvions être envoyés n'importe où.