Project Mémoire

Walter Hayden

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

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Lettre de l’Armée royale du Canada adressée au navigateur aérien Walter Hayden le félicitant de sa contribution à la victoire sur l’Allemagne et exprimant son appréciation au moment de sa retraite de la Force aérienne.
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Le père Walter Hayden, photographié en 1968 à Côte Réserve.
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Membres de l’escadron 432, vers 1994-45. Walter Hayden se tient debout à l’extrême-gauche.
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Walter Hayden recevant à Ottawa l’Étoile de Hollande d’un représentant du gouvernement des Pays-Bas. Mai 2003.
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des amis qui avaient fait la Première Guerre mondiale m’ont annoncé le déclenchement de la guerre. J’ai tout de suite pensé : « Eh bien, ce n’est pas ma guerre à moi. » J’avais 27 ans et j’étais marié
À l’automne 1939, des amis qui avaient fait la Première Guerre mondiale m’ont annoncé le déclenchement de la guerre. J’ai tout de suite pensé : « Eh bien, ce n’est pas ma guerre à moi. » J’avais 27 ans et j’étais marié Je me suis dit que l’Allemagne voulait simplement étendre son territoire, s’imaginant qu’il englobait la Pologne et la Tchécoslovaquie. En 1940, je suis allé à Sudbury avec des amis pour travailler à l’International Nickel. Nous étions six et ils en ont retenu quatre, dont moi. Au bout d’un mois, mes trois camarades ont quitté leur boulot pour s’enrôler. J’ignorais alors qu’ils seraient appelés de toute façon, mais je suis resté éveillé toute la nuit en me demandant pourquoi diable ils iraient combattre là-bas. Ce n’est qu’en 1942 que j’ai commencé à prendre conscience que cette guerre me concernait. Nous perdions toutes les batailles. Il y avait ce plan d’instruction d’Eric Kovenov... Ils venaient d’aussi loin que l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour recruter des Canadiens. Je n’avais qu’une scolarité de dixième année mais ils m’ont aussitôt mis le grappin dessus. Ils m’ont envoyé à Ottawa suivre un cours de perfectionnement pour militaires débutants. J’ai suivi une formation pour ce qu’ils appelaient un poste de pilote ou d’observateur. Il n’y avait que deux équipages d’aéronef, je crois, qui ne comptaient ni artilleur ni rien d’autre. On m’a choisi pour être pilote. J’ai fait un essai en solo et le verdict est tombé . « Réflexes trop lents ». Je pouvais terminer ma formation mais je n’irais jamais outre-mer et on ne me confierait aucune mission. Mais j’étais presque sûr d’en avoir comme navigateur aérien ou viseur de lance-bombes, et c’est ce que j’ai fait. En 1944, j’ai rejoint l’escadron 432 à Yorkshire. J’ai fait 32 voyages qu’on qualifiait de tournées. Nous devions faire relâche pendant six mois avant de repartir. Nous avons terminé en février, à la mi-février en fait, et ils savaient parfaitement que la guerre serait finie dans six mois. Ils m’ont donc envoyé comme consultant expliquer à des gars en formation ce qui les attendait à leur retour au Canada. Mais on a vite compris qui seraient les derniers à rentrer au bercail. Alors, ils ont tout laissé tomber et m’ont réformé en mai 1944.