Project Mémoire

Walter Jacuk

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Walter Jacuk
Walter Jacuk
Steward Walter Jacuk, Marine Royale Canadienne, en 1943.
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Cérémonie funéraire, à bord du HMCS Lasalle (Navire de Sa Majesté) en 1944.
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Les officiers et le personnel du carré à bord du HMCS Uganda (Navire de Sa Majesté) en 1945. Steward Walter Jacuk est le septième à gauche dans la deuxième rangée du haut.
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Des grenades jetées depuis le HMCS Lasalle (Navire de Sa Majesté) explosent pendant une chasse au U-Boot (sous-marins allemands) en Nord-Atlantique en 1944.
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Walter Jacuk
Inspection à bord du HMCS Uganda (Navire de Sa Majesté) avant une permission à terre dans un port Sud-Américain, aux alentours de 1945-1946.
Walter Jacuk
Pour la nourriture ça allait. On avait un cuisinier qui n’était pas trop mauvais, mais il est arrivé qu’on reste en mer pendant un bon moment. Je crois qu’une fois on est restés en mer pendant 28 jours et on en est arrivés à manger des biscuits de mer.
Je me suis engagé à la base (NCSM) Chippawa, à Winnipeg et puis ils nous ont expédiés à Saskatoon pour, j’essaye de trouver son nom encore à Saskatoon (NCSM Unicorn), mais on a fait nos classes là-bas. Et après avoir fait nos classes, on est partis à la base (NCSM) Cornwallis pour en faire un peu plus et après avoir quitté Cornwallis, ils nous ont expédiés à Halifax et de là on est monté à bord du NCSM Lasalle. Et on a commencé notre circuit dans l’océan là-bas. Bon, j’occupais la fonction de steward et je m’occupais de la nourriture et de l’alcool à bord du bateau pour les officiers ; et on avait chacun notre poste là-bas quand il y avait des combats. Alors notre rôle c’était de monter les obus à bord du bateau à l’équipage. Et à part ça, entre le lancement des grenades sous-marines là-bas quand on découvrait que l’ASDIC (radar) avait repéré quelque chose, et le reste du temps, on protégeait juste les convois qui entraient dans Halifax ou Boston et on les aidait à sortir en toute sécurité de cette portion du trajet avant qu’ils arrivent à cette partie centrale et puis une autre escorte prenait le relais, en route pour l’Angleterre. Le Lasalle était une frégate (vaisseau d’escorte anti-sous-marine) et c’était l’un des plus nouveaux et les conditions à bord n’étaient pas trop mauvaises. On dormait tous dans des hamacs et on mangeait plus ou moins au même endroit là-bas, là où les hamacs étaient accrochés. Non, les conditions auraient pu être pire que ça. Je sais que, le peu de temps que j’ai passé à bord d’une corvette (vaisseau d’escorte légèrement armée), la frégate était cent pour cent supérieure à la corvette du point de vue des conditions à bord. Pour la nourriture ça allait. On avait un cuisinier qui n’était pas trop mauvais, mais il est arrivé qu’on reste en mer pendant un bon moment. Je crois qu’une fois on est restés en mer pendant 28 jours et on en est arrivés à manger des biscuits de mer (gâteaux très secs) parce qu’on commençait à manquer de nourriture. Quand la guerre s’est terminée (le 8 Mai 1945), on était en mer et il a fallu qu’on y reste au cas où certains sous-marins n’auraient été prévenus que la guerre avec l’Allemagne s’était terminée ; et puis de grosses émeutes ont commencé à Halifax au moment où on était censés rentrer. Ensuite ils nous ont envoyés à Shelburne et on est restés là-bas pendant quelques jours en attendant que les choses se calment à Halifax. Quand on est arrivés à Halifax une fois, pour le dégivrage, et je crois que le (NCSM) Esquimalt s’est fait torpillé là juste en dehors d’Halifax, et j’ai aidé à récupérer quelques uns des survivants qu’un autre bateau avait ramenés et ils étaient tous imprégnés de pétrole. Je pense qu’ils ont passé un moment très dur là-bas, mais ils étaient assez proches du rivage. Je suppose qu’ils sont montés dans des bateaux, la majorité d’entre eux, et ils ont été récupérés et ramenés à Halifax. La fois où on est restés en mer pendant un bon moment, c’était quand un des navires avait été torpillé là-bas dans le Saint Laurent. Je crois que c’était le (NCSM) Clayoquot et il a fallu qu’on reste dans les parages pour essayer de voir si on pouvait attraper ce sous-marin qui causait ces dégâts. Mais pas de chance. Après ça, je suis parti sur le (NCSM) Uganda, qui est un croiseur léger (vaisseau d’escorte légèrement armé), et c’était assez agréable de naviguer sur cette chose quand on est allé en Amérique du Sud.