Project Mémoire

Wilbert Prentice (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.


Wilbert Prentice
Wilbert Prentice
Wilbert Prentice (à droite) avec Bill Moore.
Wilbert Prentice
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Cours de dactylographie de Wilbert Prentice, 1941.
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Wilbert Prentice (à droite) examinant son fusil, Solel, Québec.
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Photographie contemporaine de Wilbert Prentice.
Wilbert Prentice
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Porte-monnaie avec une pièce italienne, des pièces britanniques, des pièces hollandaises, et une pièce
Wilbert Prentice

Transcription

Je suis né et j'ai grandi à Springhill, en Nouvelle-Écosse. En fait, je suis allé avec un de mes amis à Moncton (Nouveau-Brunswick) pour m’engager dans l'Aviation. Nous avons tous les deux passé un test et ils nous ont dit qu'ils nous contacteraient. C'était donc en 1940, je crois. Il s'est écoulé près d'un an avant que nous ayons reçu nouvelles. J'ai reçu un appel me disant que j'avais été accepté dans l’Aviation et que je devais me présenter à tel ou tel endroit, à Moncton. Lui n'a pas eu de nouvelles. Nous avons donc décidé de nous enrôler ensemble dans l’armée, et c'est ainsi que nous sommes allés à Truro (Nouvelle-Écosse) et que nous nous sommes enrôlés, et nous ne nous sommes plus jamais revus jusqu’à plus tard, en France. En fait, lorsque j'ai signé pour recevoir mon uniforme, on m'a dit : « Vous avez une belle écriture, voulez-vous travailler ici? » J'ai répondu : « Que voulez-vous dire? » Ils m'ont répondu : « Nous aimerions quelqu'un qui puisse travailler au bureau et distribuer les uniformes. » Comme je n'étais qu'un débutant, j'ai dit : « Bien sûr. » Ils m'ont dit : « Nous aimerions que vous suiviez un cours de dactylographie, de procédure et de gestion d'une salle d’attente. » Je ne suis pas resté longtemps et ils m'ont dit : « Ils cherchent des gens qui savent taper et déchiffrer des codes pour aller dans le Corps des transmissions. » J'ai donc rejoint le Corps des transmissions à Halifax, et j'allais y rester jusqu'à la fin de la guerre, pour réceptionner les messages et aider à déchiffrer les codes. J'ai finalement décidé que je ne voulais pas passer mon temps à Halifax, je voulais aller gagner la guerre. Quoi qu'il en soit, j'ai été envoyé à Sorel, au Québec, et j'ai suivi mon entraînement de base, puis mon entraînement avancé au camp Borden (Ontario). Puis j'ai été envoyé outre-mer. Et après avoir été chauffeur de camion ou autre, je me suis occupé de la salle d'ordonnances d'un peloton de transport qui avait six, 30 camions, 60 camions d’un poids de cent à transporter, de l'essence et des munitions. Nous nous trouvions à différents endroits en Angleterre, mais une partie de notre peloton a été divisée et une autre est partie le jour J. J'ai été retenu avec le reste du peloton pour m'occuper du bureau, et j'y suis allé un peu plus tard. Mais d'après mon expérience en France, en Hollande, en Belgique et en Allemagne, je n'ai pas fait grand-chose, si ce n'est que j'avais une petite moto et que je rassemblais des véhicules pour approvisionner la 9e Brigade en essence et en munitions. Je n'étais donc pas très actif, mais j'ai vu ma part d'action et j'ai été impliqué dans différentes choses qui, je crois que je vous ai dit que j'avais cinq ou six médailles, mais j'ai vérifié et j'en ai sept. Mais on m'a recommandé pour recevoir un Oak Leaf Cluster (qui indique la réception de plusieurs médailles) et j'ai refusé parce que j'avais l'impression que c'était quelque chose que n'importe qui aurait fait. Le problème de la section de transport, c'est qu'après la bataille de Falaise, pour approvisionner l'infanterie en essence et en munitions, il fallait faire de longs trajets de nuit jusqu'à ce que le port d'Anvers (Pays-Bas) soit ouvert et que les munitions et l'essence puissent y arriver, et c'était une véritable bataille dans l'estuaire de l'Escaut pour que le port d'Anvers soit ouvert. Une fois le port ouvert, nous sommes entrés en dormance et avons passé l'hiver à Nimègue (Pays-Bas). Nous avions un endroit agréable où loger, nous avions une famille hollandaise et nous dormions dans leur poulailler. Malheureusement, nous l'avons brûlé à la suite d'un accident. Mais nous sommes allés plus loin, et je pense que nous étions à Apeldoorn (Pays-Bas) à la fin de la guerre.