Project Mémoire

William Bill"" Bill Capek

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

William Capek
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William capek à Winnipeg, Manitoba, juste après son enrôlement dans le <em>Lake Superior Regiment</em>, 1942.
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William Capek (au centre) et ses frères Andrew et John à l'extérieur de leur ferme familiale près de Neepewa, Manitoba, juste avant que William parte en outremer en 1942.
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William Capek et son frère Andrew, réunis pendant une permission en Angleterre, 1945.
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Caporal William Capek en Allemagne, 1945.
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William Capek à Victoria, Colombie Britannique, 2007.
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On a couru dans le bâtiment du maréchal-ferrant et avant qu’on ait le temps de réaliser, on s’est retrouvés dans les bras l’un de l’autre, à pleurer et réciter le Notre Père. Parce qu’on ne croyait pas qu’on allait arriver à se sortir de là.
J’étais à Dryden en Ontario, dans un camp forestier. Alors de là, on s’est engagés mais ils nous ont envoyé à Winnipeg pour les papiers. On nous a mis dans une compagnie antichar. On a dû apprendre à conduire et puis on allait aussi dans un champ de tir avec nos canons pour nous exercer. On était quatre par canon et moi j’étais le chauffeur et les trois autres devaient sauter hors du véhicule et installer le canon et ensuite il était tout prêt pour que je fasse feu. Quand on a quitté Halifax, on s’est faits attaqués par un u-boot allemand et l’un des transports de troupes a été touché mais il a réussi à retourner à Halifax. Et des vu trois pétroliers qui avaient sauté, mais ça a pris 15 jours et 16 nuits pour traverser l’Atlantique. Parce qu’ils ne pouvaient pas tous nous déplacer le Jour J et c’est là que j’ai découvert ce que c’était que la guerre, la vraie guerre. Évidemment, quand on était en Angleterre, on regardait les bombardements qui avaient lieu et les bombes V1 (bombes volantes) et les V2 (missile longue portée), ce qui fait partie de la guerre je suppose… C’était vraiment très effrayant pour commencer. Je me souviens, on était dans cette exploitation agricole, et avec cet autre gamin, qui venait de Kenora en Ontario, on a décidé de partir à la découverte du reste du bâtiment. On s’est fait prendre au milieu du bâtiment par les allemands qui nous pilonnaient. On a couru dans le bâtiment du maréchal-ferrant et avant qu’on ait le temps de réaliser, on s’est retrouvés dans les bras l’un de l’autre, à pleurer et réciter le Notre Père. Parce qu’on ne croyait pas qu’on allait arriver à se sortir de là. Bon, le grand trajet de Falaise, on allait combattre et tout à coup, on s’est fait attaquer par les pilotes de l’armée de l’air canadienne, les chasseurs. Parce que quelqu’un derrière nous avait allumé les mauvais signaux de fumée alors tout ce qui se trouvait à l’avant de ces signaux était en territoire ennemi. Et c’est là qu’un grand nombre de canadiens se sont faits tués, par notre propre armée de l’air. Je crois que j’ai réussi à tirer un coup sur un char allemand et c’était nos ordres, vous tirez une fois, vous remballez et vous partez parce qu’ils vont se servir de leurs 88 (canon antichar) et ils vont vous faire sauter en beauté. Alors on a tiré une fois et je crois que ça n’a pas atteint le char et on est partis. C’est la seule fois où j’ai tiré sur un char ennemi. J’avais un frère là-bas avec moi. Mais il n’était pas dans le même régiment que moi. Et puis on s’est fait quelques amis en Hollande, que nous retournés là-bas trois fois à peu près pour leur rendre visite. Et nous nous écrivons, ce qui est très sympa.