Project Mémoire

William Booth (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

William Booth a servi avec le Corps royal canadien des transmissions pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Fraîchement enrôlé, William Booth a posé pour cette photo à Vancouver, en 1941.
William Booth et sa future épouse Eileen en Grande-Bretagne, avant leur mariage en octobre 1943.
William Booth à Bruxelles en 1944, après avoir servi dans toute l’Europe avec le Corps royal canadien des transmissions.
William Booth portant sa veste et son casque du Corps royal canadien des transmissions. Photo prise à Vancouver lors de la tournée du Projet Mémoire, le 5 décembre 2005.
Le casque de l’uniforme de William Booth orné de l’écusson du régiment Westminster.
J’ai assisté à la libération des Pays-Bas aux côtés des troupes canadiennes, et nous avons constaté à quel point nous avions bien fait de nous y rendre pour sauver des vies.

Transcription

Je m’appelle William Booth et j’ai décidé en 1941 de me joindre aux forces actives outre-mer. J’avais 19 ans et j’ai été formé en école de métier pour réparer les équipements de télécommunication de la plupart des unités de combat. Peu importait qu’il s’agisse d’unité d’infanterie ou d’artillerie puisque j’ai servi dans les deux à mon arrivée en France. J’étais donc chargé de la bonne marche de ces équipements, mais je me joignais aussi aux troupes de première ligne pour faire mon boulot. J’ai tenu une arme et participé aux combats à deux ou trois reprises seulement. L’une de ces fois s’est produite en France, alors qu’on anticipait une attaque. On croyait que les Allemands avaient franchi la frontière et on avait besoin de chaque homme disponible. Finalement, c’était une fausse alarme. Par la suite, j’ai participé à l’arrestation de prisonniers de guerre. Mais la plupart du temps, je ne faisais que réparer des équipements et comme c’était censément pour les combattants de première ligne, je devais le faire en une dizaine de minutes pour que l’unité ne soit pas forcée de battre en retraite. Il m’est arrivé souvent de faire des réparations pour un autre régiment que le mien. Les unités d’infanterie et d’artillerie étaient plus ou moins dispersées en première ligne, et je passais des unes aux autres pour faire mon boulot. J’ai ainsi voyagé en France, puis en Belgique et aux Pays-Bas. J’ai d’ailleurs assisté à la libération des Pays-Bas aux côtés des troupes canadiennes, et nous avons constaté à quel point nous avions bien fait de nous y rendre pour sauver des vies. Nous avons aussi nettoyé tout ce qu’avaient laissé les Allemands, distribué de la nourriture et accompli diverses autres tâches. Puis, à la fin de la guerre, je me suis retrouvé dans le régiment d’artillerie. Nous nous sommes rendus en Allemagne, à une cinquantaine de kilomètres, et j’ai de nouveau servi plus ou moins en première ligne. J’ai vu le pire côté de la guerre, le sang et l’horreur des combats, et j’ai choisi dans toute la mesure du possible de l’oublier.