Project Mémoire

William D. Campbell (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

William Campbell a servi dans le Queen's Own Rifles Regiment dans la Corée d’après l'armistice. Il donne un bon aperçu des fonctions de garde et de patrouille le long de la zone démilitarisée en Corée (DMZ) et des actions de l'unité en cas de rupture de l'armistice. Ses récits comprennent deux bonnes anecdotes, l'une sur la garde d'un pont sur la rivière Imjin et l'autre sur la garde nocturne d'une gare à Séoul.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.



Charles Goodman
Charles Goodman
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William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
W.A.D. Yuill
W.A.D. Yuill
W.A.D. Yuill
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
William D. Campbell
La transcription en français n'est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais.

Transcription

Nous devions nous tenir prêts à l'aube et au crépuscule; c'était comme si la guerre était toujours en cours. Et nous étions dans une zone démilitarisée, nous étions de garde et nous faisions des patrouilles. Tout comme ils le font pendant la guerre. Des patrouilles de combat et des patrouilles de reconnaissance. On montait la garde sur la rivière Imjin, sur le pont Teal et le pont Pintail, et on avait des mitrailleuses, vous savez, et des lignes de tir fixes, en plein milieu du pont, ce genre de choses. Si la trêve (de juillet 1953) avait été rompue, notre travail consistait à tenir la ligne pendant 12 heures, tandis que les Américains occupaient la ligne Kansas, qui était leur principale ligne de défense (à dix miles au nord du 38e parallèle). Bien sûr, nous avons ensuite demandé ce qui se passait après les 12 heures : « On part? » Ils ont répondu que non. Nous pensions revenir nous-mêmes jusqu'à la ligne Kansas, et au-delà. Mais je suppose qu'ils savaient ce qu'ils faisaient. Si nous pouvions les retenir pendant 12 heures jusqu'à ce que les Américains s'occupent de cette ligne, je suppose que nous aurions pu y retourner aussi. C'était excitant. J'étais avec les Britanniques, vous savez nous avons été envoyés avec eux quelques fois. Et je sais que j'étais de garde sur le pont; moi et un autre gars du Manitoba, Russell Moore, je crois que c'était son nom. Un Coréen arrivait sur le pont, alors je l'ai arrêté et je lui ai dit : « D'où venez-vous et où allez-vous? »Comme s’il arrivait de la base britannique. Le Coréen m'a répondu : « Oh, je cuisine pour le Royal… », j'ai oublié quelle était l'unité britannique. J'ai donc téléphoné là-bas. J'ai dit : « J'ai un gars ici, il dit qu'il est cuisinier pour vous. » Ils m'ont dit : « Gardez-le avec vous. » Environ cinq minutes plus tard, ils sont arrivés avec un jeep, l'ont jeté dans le jeep et sont partis. Ce soir-là, quand nous avons terminé notre service, j'étais à la cantine et j'ai demandé : « Qu'est-il arrivé à ce Coréen? » Et ils m'ont répondu : « Oh, on l'a tué. » Il a dit qu'il avait des cartes de toutes les positions dans notre camp. Je ne sais pas s'il y a quelque chose de vrai là-dedans ou s'ils se moquaient de moi. Il n'y a aucun moyen pour moi de le vérifier, et je ne veux pas le faire. Ils ont dit qu'il avait des cartes sous lui, sous ses vêtements, de toutes les positions de tir et de tout le reste pour l'unité. Une fois, je gardais la gare de Séoul, c'était aussi avec les Britanniques. Et à deux heures du matin, je paradais dans l'enceinte, mon arme sur l'épaule. Tout à coup, un homme m'attrape par-derrière et me met un couteau au cou. Je me suis dit : « Oh, mon Dieu! » J’ai presque dû changer de pantalon. Mais c'était un officier britannique. Il m'a dit : « Si c'est comme ça que vous faites votre tour de garde, vous ne vivrez pas longtemps. » Après ça, j'ai gardé mon arme sur l'épaule tout le reste de la nuit. À mon avis, j'étais à moitié endormi. Mais je me suis réveillé après ça.