Project Mémoire

William Sharlow (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

William Sharlow a servi dans le Régiment royal de l’Artillerie canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Memoire abordent des temoignages personnels qui refletent les interpretations de l'orateur. Les temoignages ne refletent pas necessairement les opinions du Projet Memoire ou de Historica Canada.



Credit: Lieut. Strathy E.E. Smith / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-204155
Credit: Lieut. Strathy E.E. Smith / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-204155
Major-Général B.M. Hoffmeister, Officier Général Commandant de la 5<sup>ème</sup> Division Blindée CAnadienne dans la tourelle d'un tank Sherman à Castrocielo en Italie le 23 mai 1944. Tous droits réservés : Ministère de la Défense Nationale / Bibliothèque et Arcihes Canada / PA-204155
Credit: Lieut. Strathy E.E. Smith / Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-204155
On avait passé 29 jours sur le bateau avant d’être torpillés.

Transcription

Nous n'avons pas eu de grand entraînement. Nous avons fait un peu d'entraînement à Trail (Colombie-Britannique), mais juste un peu, pour tuer le temps. Puis nous sommes allés à Calgary (Alberta), et nous nous sommes entraînés à Calgary jusqu'à ce que nous (3e Régiment d'artillerie de campagne) soyons partis outre-mer. C'était en décembre 1939. On nous a déplacés d'une zone à l'autre. En fait, nous étions censés assurer la défense de Londres (Angleterre), c'est ce que nous faisions, de l'artillerie, et nous étions dans les zones environnantes, nous avions de gros canons et nous assurions la défense de Londres. De là, nous nous sommes déplacés dans différentes régions du Sud de l'Angleterre, dans le Sussex, le Surrey et le Kent. Nous étions en plein cœur des bombardements, certains des pires bombardements qui ont eu lieu à Londres à cette époque. Ma femme et moi, nous étions mariés à l’époque, avons eu de la chance à chaque fois. Partout où nous allions, j'ouvrais l'œil pour repérer les cabines téléphoniques et j'appelais chez moi et j'étais au téléphone avec Deb (sa femme) pendant 10 ou 15 minutes, et parfois seulement une minute, pour lui raconter ce qui se passait, non pas avec l'armée, mais avec moi-même. Nous ne savions pas (où nous allions, alors que la 1re Division d'infanterie canadienne était en route pour la Sicile en juin 1943). En fait, nous sommes restés 29 jours sur ce bateau avant d'être torpillés. Et ce n'est que ce jour-là que nous avons su où nous allions. On nous a fait venir dans la cabine du capitaine du navire sur lequel nous nous trouvions, différents groupes, et on nous a expliqué ce que nous devions faire lorsque nous arriverions sur le lieu de l'invasion, comme dans ce cas-ci, la Sicile. On nous a dit que nous allions devoir prendre certaines plages lorsque nous allions débarquer à un endroit appelé Sugar Beach (en soutien à la 2e Brigade d'infanterie canadienne). Et à partir de là, nous allions vers différents endroits et différents lieux de ramassage. Nous sommes allés avec le Princess Pats (Princess Patricia's Canadian Light Infantry), le (Loyal) Edmonton Regiment et les Seaforths (The Seaforth Highlanders of Canada), tous ces régiments, ils faisaient tous partie de notre division. Lorsque nous avons été torpillés, nous nous sommes retrouvés à Alger. Au moment de l'invasion, nous étions à Alger (Afrique du Nord française, aujourd'hui l’Algérie), lorsqu'ils ont envahi la Sicile. La guerre en Sicile était presque terminée lorsque les survivants ont été réintégrés dans notre régiment. Nous avons rejoint notre propre régiment et nous avons retrouvé notre emploi. De la Sicile, nous sommes allés en Italie, en traversant le détroit de Messine. Alors que j'étais chauffeur/mécanicien, j'ai été affecté comme chauffeur pour notre colonel. Et quand notre colonel a été blessé, c’était avant Ortona (une bataille féroce entre la 1re Division canadienne et la 1re division parachutiste allemande, du 20 au 28 décembre 1943), il a rencontré (le brigadier de l’époque Bert) Hoffmeister (commandant de la 2e Brigade d'infanterie canadienne), il était l'assistant de Hoffmeister, et Hoffmeister a vu le genre de véhicule que je conduisais et il a dit qu'il voulait ce véhicule et il l'a pris et il a réquisitionné le véhicule. Il y avait deux radios dans ce véhicule et il l'a gardé jusqu'à la prise d’Ortona : Ortona était une grande bataille à l'époque.

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